La Chine se fixe un objectif de croissance de 5% pour l’année 2023

Une croissance de 5 % en 2023, c’est l’objectif fixé par Li Keqiang lors du discours d’ouverture de la session annuelle du parlement chinois ce dimanche. Un objectif prudent, même si la reprise de la deuxième économie du monde est « solide », a indiqué le chef du gouvernement sortant.

Applaudissements nourris pour Li Keqiang lorsqu’il s’avance devant les micros du Grand Palais du Peuple. C’est la dernière fois que le Premier ministre sortant s’adresse au 2 948 députés de l’Assemblée nationale populaire présents ce matin. Un peu plus d’une heure de discours, 40 pages dans sa traduction en français, le traditionnel « rapport de travail au gouvernement » revient sur l’année passée, mais aussi sur sa mandature : « Rien n’est moins ordinaire que les 5 années écoulées » euphémise le chef du gouvernement qui ne parle pas directement de la politique « zéro Covid », ni de sa sortie, mais reconnait que « le développement économique de la Chine s’est heurté à de multiples facteurs inattendus ». 

« C’est au prix d’énormes efforts que tous ces progrès dans le développement du pays ont pu être accomplis. Face à une situation internationale agitée et au fardeau des tâches à accomplir en matière de réforme, le Comité central du Parti rassemblé autour du camarade Xi Jinping, bravant toutes les difficultés, a réussi la triple mission de la prévention de la Covid-19, de la stabilisation de l’économie et de la sécurisation du développement, a affirmé Li Keqiang. Cette année, nous devons promouvoir l’amélioration du fonctionnement de l’économie dans son ensemble en réalisant à la fois des progrès qualitatifs et une croissance quantitative raisonnable. »

Une reprise « solide »
« Un développement sécurisé », une « croissance quantitative raisonnable ». Traditionnellement, là encore, Li Keqiang se félicite des kilomètres de rail et de routes construit pendant qu’il était aux commandes : plus de 17 000 kilomètres de ligne TGV et 41 000 kilomètres d’autoroutes. Il rappelle aussi que le budget de l’éducation a été maintenu à 40% du PIB, que l’assurance vieillesse compte 140 millions de cotisants, que le fond national de protection sociale est passé de 1 800 milliards à 2 500 milliards de yuans, que des allègements ou des reports d’impôts ont été décidés pour les entreprises et que l’inflation est maîtrisée.

Malgré le développement de la consommation intérieure d’une « société de moyenne aisance », la croissance chinoise reste dépendante de ses exportations. La politique d’ouverture va se poursuivre, dit le numéro deux chinois, avec une ouverture du secteur des services aux entreprises étrangères notamment. La reprise est « solide », mais le ciel n’est pas totalement dégagé, assure-t-il, malgré l’épargne gigantesque des ménages chinois, l’investissement privé reste faible, la croissance mondiale aussi et les risques subsistent sur le marché de l’immobilier.

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