Vives réactions après les propos d’un ministre israélien qui affirme que Huwara dans le nord de la Cisjordanie devrait être rasée. La totalité des émeutiers israéliens ont été libérés par un tribunal. Mais deux d’entre eux, un adolescent de 17 ans et un jeune d’une vingtaine d’années ont été placés en détention administrative. Une mesure d’exception qui provoque des remous au sein du gouvernement de Benyamin Netanyahu.
C’est le nouveau point de friction au sein de la coalition israélienne la plus extrémiste que n’ait jamais connu le pays. Deux des auteurs de la violente mise à sac de la localité palestinienne de Huwara, dimanche 26 février, pourtant relaxés avec six autres prévenus par un tribunal à Jérusalem ont été placés en détention administrative. Une décision prise par le ministre de la Défense, Yoav Gallant, un proche du chef de gouvernement Netanyahu, pour une période de 4 mois, sur recommandation du Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien.
Procédure controversée
La détention administrative est une procédure controversée héritée du mandat britannique sur la Palestine qui permet d’incarcérer des suspects sans les informer de ce qui leur est reproché et sans présenter de preuves concrètes pour leur détention. Près d’un millier de Palestiniens sont actuellement derrière les barreaux dans le cadre de cette procédure qui est rarement utilisée contre des suspects juifs.
Netanyahu débordé ?
Itamar Ben Gvir, le ministre de la Sécurité nationale, et chef du parti Force juive s’oppose à cette mesure qu’il considère comme anti-démocratique.. Un problème de plus pour Netanyahu qui de l’avis de nombre de commentateurs est largement débordé par l’aile droite de sa coalition.
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