En Inde, Brij Bhushan Singh, l’ex-président de la fédération de lutte accusé d’agressions sexuelles, a été remplacé par un proche. Une situation qui ne satisfait pas les lutteuses, qui réclament justice depuis presque un an. Vendredi 22 décembre, une vedette de la lutte a renoncé à sa décoration, par solidarité avec le combat des sportives.
Quatre fois médaillé aux Championnats du monde, Bajrang Punia est certainement le plus célèbre des lutteurs indiens. Dans un geste symbolique fort, il a annoncé rendre son Padma Shri, la plus haute des distinctions indiennes. La veille, Sashi Malik, une célèbre lutteuse de 31 ans, a déclaré mettre fin à sa carrière de sportive.
Ces vedettes du sport expriment leur colère contre Brij Bhushan Singh, qui présidait la fédération indienne de lutte jusqu’à il y a peu. Depuis janvier 2023, il est accusé d’agressions et harcèlement sexuel sur sept lutteuses, dont une mineure.
Une enquête a été ouverte, mais elle piétine. Et comme l’homme est à la tête de puissants réseaux et membre du parti nationaliste hindou au pouvoir, le monde de la lutte considère qu’il est protégé par le pouvoir. Depuis un an, les lutteuses ont eu recours à la grève de la faim et à des manifestations pour réclamer justice.
L’affaire est devenue un symbole national des violences contre les femmes dans le monde du sport. Le 21 décembre, Brij Bhushan Singh a finalement démissionné. Mais son successeur est un de ses bras droit, ce qui ne fait que renforcer le sentiment d’impunité envers les dirigeants de la fédération.
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