Ce jeudi 21 septembre à Yevlakh en Azerbaïdjan, se tiennent des pourparlers sur l’avenir concret des habitants du Haut-Karabakh, au lendemain du cessez-le-feu et du dépôt des armes par les séparatistes arméniens, submergés par l’offensive rapide de l’armée azerbaïdjanaise. Les zones d’ombre et les questions sont nombreuses.
De très rares échos parviennent du Haut-Karabakh, où internet et les appels commencent à peine à revenir ce jeudi matin. Mais il reste toujours impossible de vérifier quoi que ce soit de source indépendante, la zone étant interdite d’accès. Les forces de maintien de la paix russes ont assuré, mercredi 20 septembre en fin de journée, que « le cessez-le-feu entre l’Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens est pour l’instant respecté ».
De leur côté, les responsables séparatistes alertent : « Plus de 10 000 personnes sont évacuées de leur habitat d’origine » vers d’autres zones de cette région, a déclaré le médiateur des droits pour le Haut-Karabakh, Ghegham Stepanian. Ces personnes ne disposent « pas de nourriture adéquate, de médicaments ou de produits d’hygiène de base », a-t-il ajouté, dénonçant une « catastrophe ».
Ce jeudi, des pourparlers sur le Haut-Karabakh se sont ouverts à Yevlakh, en Azerbaïdjan, avec en médiateurs des représentants du contingent de la paix russes, eux qui étaient déjà censés être les garants de l’accord de paix de novembre 2020 ; cet accord qui a volé en éclats depuis le blocus de l’enclave et cette guerre éclair. Bakou revendique sa souveraineté sur ce territoire et entend présenter « les plans d’une coexistence avec les Arméniens qui y vivent ».
Ce qui va se dérouler dans les prochaines heures est crucial. Le désarmement des forces séparatistes est annoncé, les responsables ont déclaré y avoir consenti dès mercredi. Quand et comment cela va-t-il être organisé ? Un départ de l’enclave peut-il être garanti à ces hommes ? Où iront-ils ? Pour l’heure, pas un mot, pas une indication sur ce sujet.
Les images de milliers d’Arméniens du Haut-Karabakh parvenus en quelques heures à l’aéroport de Stepanakert – lequel sert aussi de base militaire à la Russie – le montrent : ils sont nombreux à vouloir partir pour l’Arménie.
Ici, en tout cas, personne ne semble avoir le moindre doute : le risque d’exode est très élevé. La population arménienne du Haut-Karabakh est estimée à 120 000 personnes.
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