Guinée: la junte recadre le président Embalo

La junte au pouvoir en Guinée s’est livrée ce jeudi 22 septembre à une charge très violente contre le président en exercice de la Cédéao peu avant un sommet de cette organisation, dénonçant des propos tenus mercredi comme une « honte » et l’accusant de pratiquer une diplomatie « de guignols ».

« Le mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation sont de nos jours des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la Cédéao. Nous ne pouvons pas porter cette honte », affirme le colonel Amara Camara, une des figures de la junte et secrétaire général de la présidence de transition. 

Le colonel Camara reproche au président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, ses déclarations sur RFI et France 24 mercredi.

Dans un entretien à France 24 et RFI, le président en exercice de la Cédéao met en garde la junte guinéenne si la transition dure plus longtemps que prévu. Il estime « inacceptable » un calendrier de retour à un pouvoir civil au-delà de 24 mois. Et prévient que si la junte persiste à maintenir son délai de 36 mois, de « nouvelles sanctions sont envisageables ». Embalo appelle à la création d’une force anti-putsch de la Cédéao, affirmant que la recrudescence des coups d’État dans la région était « démodée ».

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