Alors qu’une intervention terrestre israélienne semble imminente, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont indiqué lundi qu’il n’y avait pas de cessez-le-feu à ce stade, après des informations faisant état d’une trêve ou de l’ouverture du point de passage de Rafah, à la frontière avec l’Egypte.
La situation était confuse autour de Gaza ce lundi 16 octobre. L’enjeu : l’éventuelle réouverture du passage de Rafah, entre la frontière égyptienne et Gaza, qui faisait l’objet d’intenses tractations depuis mardi dernier, jour où l’Égypte a fermé le point de passage, bombardé par Israël. Car avec Rafah fermé, le « siège » mis en place par Israël après les attaques du Hamas le 7 octobre dernier est devenu total, rappelle notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil. Et la situation humanitaire des plus de deux millions d’habitants de ce territoire est devenue insupportable.
Mais alors que des médias annonçait ce matin que ce point de passage pourrait rouvrir ce 16 octobre pour quelques heures, permettant l’acheminement d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, l’information a été progressivement démentie. « Les points de passage sont fermés et il n’y a pas eu de décision » concernant le passage d’aide humanitaire, a affirmé lundi Daniel Hagari, un porte-parole de l’armée israélienne, lors d’un point presse. Izzat al-Rishq, chef du bureau médias du Hamas, a également déclaré qu’il n’y avait « aucune vérité » dans ces informations circulant dans certains médias.
Au poste-frontière, l’aide humanitaire afflue de plusieurs capitales, mais ne passait donc toujours pas à la mi-journée lundi. Coté égyptien, il n’y a eu aucune annonce officielle de l’ouverture du point de passage de Rafah. Pourtant, on a eu l’impression à Al-Arich, à une cinquantaine de kilomètres de Gaza, que les choses allaient bouger, raconte Alexandre Buccianti. Les camions chargés d’aide refaisaient tourner leurs moteurs et des ambulances arrivaient à la frontière.
Enjeu de cette réouverture aussi : un projet américain élaboré par l’équipe du secrétaire d’État Anthony Blinken et visant à évacuer quelques centaines d’américano-palestiniens de Gaza. L’Égypte avait exigé, en contrepartie de la sortie des Américains l’entrée à Gaza d’un convoi d’aide humanitaire.
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