La première initiative est venue des forces civiles signataires de l’accord-cadre de 2022, avec les militaires, pour former un gouvernement de transition dirigé par des civils. Ces forces ont lancé leur initiative à la fin d’une réunion qu’ils ont tenu mardi 15 août à Addis-Abeba. Parallèlement, Malek Agar, le vice-président du Conseil souverain dirigé par le général Abdel Fattah al-Burhan a lancé un plan de route pour la paix.
« Multiplicités ethniques »
Les deux initiatives partagent de nombreux points communs: obtenir un cessez-le-feu par des moyens pacifiques, acheminer les aides humanitaires, retirer les forces armées des villes et former un gouvernement civil de transition, ce sont les principaux points communs qui ressortent de ces deux initiatives soudanaises. Elles mentionnent également la nécessité de former une nouvelle armée soudanaise unifiée qui exprime « les multiplicités ethniques » du Soudan.
Une armée qui sera sous autorité civile, ce qui permettrait d’aboutir à un accord national qui garantit la justice à tous dans le cadre d’un régime démocratique. Les deux initiatives divergent cependant sur la place future de l’ancien parti d’Omar el-Béchir. Les forces civiles réunies à Addis-Abeba appellent à la formation d’un large front politique en excluant al Mo’tamar de toute discussion. Elles appellent à son démantèlement effectif alors que Malik Aguar défend, lui, sa participation.
Peu de chance d’aboutir
Les deux initiatives semblent cependant avoir une très mince chance d’aboutir: Malik Aguar, étant le numéro deux du Conseil souverain, il est accusé d’être juge et parti. Quant aux forces civils signataires de l’accord-cadre, elles sont en plein désaccord avec les autres partis politiques depuis la destitution par l’armée en 2021 du Premier ministre Abdallah Hamdok.
L’armée soudanaise a annoncé avoir libéré toutes les zones sous contrôle des forces populaires nord, faction d’Abdelaziz el-Hilou, dans l’état du Nil Bleu au sud est du pays. Ces forces dirigées par Joseph Toka, vice-président d’el-Helou a tenté de chasser l’armée du Nil Bleu. L’armée a accusé ce mouvement de vouloir soutenir « les rebelles » en la combattant dans cette région. Par ailleurs, l’autorité de vols civils au Soudan a annoncé le retour progressif de vols civils et commerciaux à l’est du pays et surtout au port Soudan et cela à partir du 15 aout.
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