Le Parlement ghanéen a adopté mardi 11 juillet un projet de loi qui rend légal la production du cannabis à des fins médicinales et commerciales. Cette loi va permettre la fabrication des médicaments et des produits comme le charbon, le béton, ou les textiles à partir de la plante de cannabis. Une décision qui pourrait permettre au Ghana, durement frappé par une crise économique, de s’octroyer une part de ce marché mondial qui pèse plusieurs milliards de dollars.
Cette nouvelle a été saluée par les acteurs du secteur, à l’image de Nana Kwaku Agyemang, président de l’ONG Hempire Association of Ghana, qui milite depuis des années pour la légalisation du cannabis.
« Cette décision est très importante parce qu’à l’heure actuelle, le Ghana supplie le FMI pour de l’aide financière parce que nous ne créons pas de revenus nous-mêmes, affirme-t-il au micro de Christina Okello du service Afrique de RFI. La commercialisation du cannabis offre de nouvelles perspectives. Elle va permettre la création de milliers d’emplois directs et indirects. Ce qu’autorise cette loi, c’est le chanvre industriel, et non pas le cannabis récréatif. Le chanvre est moins puissant que le cannabis. Il peut être utilisé de plusieurs façons différentes. Tout ce qui est plastique, comme des bouteilles d’eau, peuvent être fabriqués, à partir du chanvre industriel, qui est également biodégradable. »
Dans l’attente d’une validation présidentielle
« On peut produire le CBD, une molécule extraite du cannabis, à partir des graines du chanvre, et c’est une bonne chose sur le plan médical car le CBD peut traiter l’épilepsie, l’insomnie, l’hypertension artérielle, les douleurs menstruelles, donc il y a beaucoup d’avantages. Nous allons acheter des graines certifiées en France, appelées Future 75, qui contiennent moins de 0,3% du THC, une molécule psychoactive, donc ça ne va pas nous faire planer. »
Ce projet de loi doit encore être validé par le président Nana Akufo-Addo.
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