La ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima, a préconisé de mettre l’accent sur une formation des ressources humaines en insistant sur la spécialisation dans le but de permettre aux populations de bénéficier de tout le potentiel énergétique dont regorge l’Afrique.
« Il faut, pour cela, tenir davantage compte de la complexité du secteur des hydrocarbures et de la nécessité de prendre en compte les changements climatiques », a-t-elle recommandé à la clôture vendredi, au Centre international Abdou Diouf de Diamniadio, de la deuxième Conférence-exhibition ‘’MSGBC Gas, Oil and Power 2022 ».
Elle estime qu’il serait « paradoxal de disposer de tout ce potentiel et de ne pas l’utiliser pour donner de l’électricité à nos populations et surtout, industrialiser nos pays afin de donner le plein emploi à nos jeunes pétris de qualité ».
La ministre considère qu’il est nécessaire pour les jeunes africains d’être formés davantage sur les métiers du pétrole et du gaz, pour une exploitation de ces ressources au profit des Africains.
« Nos besoins et nos objectifs de développement ne sont pas les mêmes que ceux des pays déjà industrialisés », a-t-elle fait remarquer. Sophie Gladima estime qu’il faut juste « un peu plus d’audace, un peu plus d’initiatives pour y arriver’’. Selon elle, ‘’l’heure est donc venue pour nous Africains de prendre notre destin en main en étant plus solidaires et en parlant d’une seule voix pour défendre davantage nos intérêts ».
Elle a rappelé qu’à l’ouverture des travaux, le chef de l’Etat a « bien campé le débat », en mettant en avant la position claire du Sénégal et de l’Union africaine, sur la nécessité de donner de l’énergie aux 600 millions d’Africains, qui n’ont pas encore accès à l’électricité.
Sophie Gladima souligne que cette conférence-exhibition est « une rencontre qui, en plus de la promotion du bassin sédimentaire que nous avons en commun, permet, en perspective de la COP 27 qui va se dérouler en Egypte, d’harmoniser nos positions afin de parler d’une seule voix, et mieux défendre ainsi les intérêts du continent ».
Pour la prochaine conférence annuelle, le ministre a proposé de se retrouver l’année prochaine en Mauritanie, pour continuer à parler des défis énergétiques auxquels doit faire face le continent africain.
« Le futur du gaz naturel : La croissance à travers l’investissement stratégique et la règlementation » est le thème autour duquel ont porté les discussions, qui ont réuni pendant deux jours des ministres en charge du pétrole et du gaz de pays africains, des représentants d’organismes internationaux et des régulateurs de l’électricité.
Avec APS
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