L’Union africaine est officiellement membre à part entière du G20. C’est la première décision prise lors du sommet du G20, qui s’est ouvert ce samedi matin à New Delhi, sous présidence indienne, et en présence d’une centaine de chefs d’états et d’organisations internationales.
La question était évoquée depuis plusieurs années, elle est actée dès le début de ce sommet par la présidence indienne, à l’unanimité des membres du G20.
« J’invite le président de l’Union Africaine à prendre son siège comme membre permanent de l’Union africaine ». Et Narendra Modi de serrer fortement dans ses bras le président de l’organisation et dirigeant comorien, Azali Assoumani. Le président des Comores est allé immédiatement s’assoir à la table officielle du G20 sous les applaudissements de ses pairs.
Cette séquence est d’ores et déjà l’un des temps forts du discours d’ouverture du Premier ministre indien, et du sommet
Cette entrée de l’Afrique dans une instance de gouvernance mondiale, c’est un succès indéniable pour la présidence indienne. L’Union africaine, grande région du Sud, était jusqu’à alors présente au G20, mais seulement en tant qu’invitée. La voici assise à la même table que l’Union européenne et les 19 pays les plus riches du monde. Et c’est bien sûr un moment historique pour le continent africain. Jusqu’à maintenant, seule l’Afrique du Sud, membre permanent du club, pouvait relayer les revendications de la cinquantaine de pays du continent.
Concrètement, l’UA pourra façonner les engagements du G20 sur les sujets qui l’intéressent au premier chef, comme la gestion de la dette, et l’accès au financement pour un développement durable. Mais c’est aussi un défi. Car le G20 s’empare d’une multitude de sujets et sur nombre d’entre eux, les Africains sont divisés. L’UA devra donc beaucoup travailler en amont pour formuler et promouvoir son point de vue au sein de ce futur G20+1.
Pour le Premier ministre indien, cela vient ancrer sa promesse de porter la voix du Sud global au G20. Les questions essentielles, voulues par l’Inde et les pays du Sud, portent entre autres sur la réforme des institutions financières internationales, comme le FMI et la Banque mondiale, ainsi que le financement de la transition énergétique. Des questions abordées à presque tous les niveaux diplomatiques à présent, mais qui peinent à trouver des solutions.
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