Frappes israéliennes sur Gaza: essoufflé, le Hamas assure «ne pas fermer la porte des négociations»

Pour la deuxième nuit consécutive, Israël a mené des frappes à Gaza. Plus de 400 personnes ont été tuées mardi 18 mars, dans ces bombardements meurtriers. Treize autres personnes sont mortes dans la nuit de mardi à mercredi, d’après la Défense civile palestinienne. Malgré cette rupture de la trêve, la branche armée du Hamas n’a pas réagi militairement. Le mouvement armé palestinien annonce « ne pas fermer la porte des négociations ».

« Israël doit immédiatement cesser ses hostilités », indique le Hamas qui semble disposé au dialogue. Selon Hamed Qusay, docteur en sciences politiques à l’Université Al Quds de Ramallah, le mouvement ne souhaite pas se laisser instrumentaliser par le Premier ministre israélien, dont les motivations guerrières « découlent de considérations politiques intérieures ». Autrement dit, il reprend la guerre pour donner des gages à ses ministres d’extrême droite.

 « Je pense que le Hamas a compris que Benyamin Netanyahu veut entraîner le mouvement dans une nouvelle confrontation de longue durée. Le Hamas ne le souhaite pas. Le Hamas préfère laisser leur chance aux médiateurs pour calmer les choses avec Israël », avance Hamed Qusay.

Le dialogue plutôt que le combat : cette stratégie du Hamas serait également due à la destruction en grande partie de ses capacités militaires, indique ce spécialiste du mouvement palestinien. « On ignore si le système de roquettes du Hamas est toujours fonctionnel. Les derniers tirs de roquettes du Hamas contre des villes israéliennes remontent à janvier 2024. Ce qui nous indique qu’ils ont des difficultés à faire fonctionner leur système de roquettes. » Face à cela, Israël pourrait en profiter pour intensifier la pression militaire contre le Hamas dans la bande de Gaza et ses deux millions d’habitants.

rfi

Partager

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*