Le Forum Paix et Sécurité s’est poursuivi, hier, samedi 21 octobre, à Lomé dans la capitale togolaise. Le panel sur « les transitions politiques » en Afrique est le principal thème de cette édition initiée par le Togo avec notamment la participation de l’ONU, de l’UA et de pays du Sahel. Les discussions étaient particulièrement animées.
Devant le public, la ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, dont le pays est dirigé par une junte, a pris la parole pour défendre ce qu’elle appelle « une démocratie à l’africaine ». Olivia Ragnaghnewendé Rouamba : « La démocratie oui, mais il le faut à l’africaine. Quand on prend certains pays comme les Etats-Unis, ils ont eu leur traversée du désert aussi, jusqu’à être là où ils sont. »
« On ne peut pas raser la tête de quelqu’un en son absence »
Ici à Lomé dans la salle où se tient le Forum, on retrouve également le ministre malien des Affaires étrangères. Abdoulaye Diop : « Naturellement quand il y a des changements anticonstitutionnels, il faut prendre des mesures, il faut appliquer des textes, mais il faut laisser la porte ouverte, donc c’est pourquoi nous saluons ce qui se passe ici à Lomé, de continuer à dialoguer avec nous, de continuer à faire en sorte qu’on ne discute pas de nous sans nous, comme il y a un adage qui le dit chez nous, « on ne peut pas raser la tête de quelqu’un en son absence ». »
Autre pays dirigé par les militaires au Sahel, le Niger d’après nos informations, plus discret pour le moment dans la capitale togolaise, sa délégation dirigée par un poids lourd de la junte devrait prendre la parole ce dimanche 22 octobre.
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