L’enrôlement des électeurs dans l’est de la RDC était censé s’achever hier, samedi 1er avril. Il a été prolongé de dix jours. C’est la deuxième prolongation de ces opérations dans la partie orientale de la RDC marquée par les violences et les déplacements de populations.
Cette prolongation des procédures d’enrôlement coïncide avec le déploiement des militaires burundais et ougandais au Nord-Kivu dans le cadre de la force régionale de la communauté des États de l’Afrique de l’est (EAC). Est-ce suffisant pour assurer la poursuite des opérations d’enrôlement dans la région et même amorcer le lancement dans les zones sous occupation du M23 ? Dans les zones sous contrôle du M23, les opérations d’enregistrement des électeurs n’ont pas encore commencé, le matériel n’y est pas déployé. Aucune date n’est annoncée et aucune perspective ne semble poindre à l’horizon.
Contexte de plus en plus dangereux
Le M23 annonce déjà que si l’armée congolaise se rendait dans ces zones sensées être tenues par la force régionale il reviendrait immédiatement. Or, il revient à l’armée congolaise et à la police d’accompagner et de sécuriser les opérations électorales. La force de l’EAC n’a pas ce mandat. De son côté, la Monusco, dont la contribution logistique et sécuritaire est attendue est également en proie à de nombreuses difficultés. Elle opère dans un contexte de plus en plus dangereux.
Pression sur le Rwanda
D’ailleurs, l’année dernière a été l’une des plus meurtrières pour les casques bleus sur le sol congolais. Dans les zones où la mission onusienne a encore accès, elle a tout de même réussi à acheminer 126 tonnes de matériel électoral au Nord-Kivu, au Sud-Kivu en Ituri. Malgré ce contexte difficile, la Céni compte toujours organiser les élections dans le délai constitutionnel. De son côté, le gouvernement met la pression sur le Rwanda pour mettre fin au soutien au M23.
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