Le gouvernement congolais a annoncé ce 4 septembre 2023 l’arrestation de « responsables militaires » après la répression d’une manifestation qui a fait une quarantaine de morts, le 30 août dernier à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
En République démocratique du Congo (RDC), la délégation interministérielle venue enquêter à Goma, suite à la répression violente contre les manifestants dans la capitale de la province du Nord-Kivu vient déjà de prendre des sanctions à l’encontre certains membres des forces de sécurité.
Cette nuit, le ministre de l’intérieur, Peter Kazadi, s’est exprimé devant les journalistes, en présence du ministre de la défense, Jean-Pierre Bemba. Le chef de la brigade de la garde républicaine, et le commandant du régiment à Goma, ont ainsi été arrêtés et mis en détention le 3 septembre au soir. Un procès devrait se tenir dans la journée.
« Nous demandons à la population de rester calme »
« Quelques responsables militaires ont immédiatement déférés devant l’auditoire, a expliqué Peter Kazadi, au micro de la rédaction de RFI Kiswahili. Il s’agit du commandant de la brigade de la garde républicaine et du « commandant régiment ». Ils sont placés en détention et un procès sera organisé dans les heures qui viennent pour que les responsabilités soient établies ».
Le ministre de l’intérieur a ajouté : « Nous demandons à la population de rester calme, de faire confiance dans le gouvernement et faire confiance en notre justice qui va bientôt se prononcer. Nous demandons à chaque famille qui aura constaté la disparition de l’un de ses membres, de se signaler auprès de l’auditoire supérieur, avec la possibilité de se constituer « partie civile » dans le procès qui va être organisé. »
Le 30 août, une opération militaire avait été lancée tôt à Goma pour empêcher la tenue d’une manifestation. Les protestataires, des membres de la secte Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations, s’étaient réunis pour demander le départ de la mission de l’ONU dans le pays (Monusco), et de la force régionale, taxées d’inaction face aux groupes armés. Une quarantaine de personnes sont mortes lorsque les forces de l’ordre sont intervenues.
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