En RDC, Joseph Kabila prépare son retour politique

En République démocratique du Congo, Joseph Kabila refait surface avec une tribune publiée dans un média sud-africain. L’ancien président y critique la gestion de son successeur et affirme que la solution à la crise actuelle, marquée par l’avancée de l’AFC/M23 soutenu par Kigali, ne peut être qu’uniquement militaire. Cette prise de parole, loin d’être un acte isolé, s’inscrit dans une stratégie plus large. Selon ses proches, Joseph Kabila prépare son retour sur la scène politique et entend relancer les activités du PPRD, son parti.

Après plusieurs années de silence, l’ancien chef d’État déploie une offensive calculée pour peser à nouveau dans le jeu politique congolais. Ces derniers mois, il sort progressivement de son retrait et multiplie les initiatives. En décembre 2024, il s’affiche à Addis-Abeba aux côtés de Moïse Katumbi, son ancien adversaire. Une rencontre remarquée, mais qui ne s’arrête pas là. Dans la même période, il échange discrètement avec des prêtres catholiques et des pasteurs protestants.

Mobilisation de son réseau

Son activisme ne se limite pas aux symboles. Il mobilise également son réseau. Il y a une semaine, il a envoyé ses proches à Bruxelles pour discuter avec les religieux dans le cadre des consultations politiques initiées par la CENCO et l’ECC. Mais Kabila ne se contente pas de déléguer, il se déplace lui-même.

Selon des informations obtenues par RFI, il a réuni plusieurs de ses fidèles à Nairobi la semaine dernière. Parmi eux, des figures clés de son parti : Aubin Minaku, ancien président de l’Assemblée nationale, Néhémie Mwilanya, ex-directeur de cabinet, Emmanuel Ramazani Shadary, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, Richard Muyej, ancien gouverneur du Lualaba, et Bernabé Kikaya, ancien conseiller diplomatique.

Réorganisation du PPRD

L’objectif est clair : réorganiser le PPRD. À l’issue de cette rencontre, Joseph Kabila a désigné Aubin Minaku, vice-président du parti, et lui confie l’intérim de la présidence en son absence. Une gestion collégiale est également prévue avec Emmanuel Ramazani Shadary, dans un contexte dans lequel l’ancien chef de l’État semble préparer activement son retour.

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