Emmanuel Macron se rend en Suisse ce mercredi 15 novembre pour une visite d’État de deux jours. Une première depuis la visite de François Hollande en 2015. Le président français doit se rendre au siège du gouvernement à Berne, avant de filer à Lausanne rencontrer des étudiants et d’aller au CERN, à Genève. Objectif rabibochage après des désaccords majeurs ces dernières années entre Berne et Paris.
La brouille remonte à 2021. Cette année-là, la Suisse qui était pressentie pour acheter le Rafale français, choisit finalement son concurrent américain, le F-35. Juste avant, Berne avait claqué la porte des négociations qu’elle menait depuis très longtemps avec l’Union européenne pour signer un accord-cadre.
Bruxelles, mais aussi Paris, déjà échaudés par le Brexit, refusent de voir un autre pays s’offrir une Europe à la carte. La Suisse est donc exclue du programme de recherche Horizon. Son retard à l’allumage sur la lutte contre les oligarques russes n’a pas non plus contribué à redorer son blason en Europe.
Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. La Suisse a accueilli très favorablement l’idée de Communauté politique européenne voulue par Emmanuel Macron. Les transferts de patients français dans les hôpitaux suisses pendant le Covid a aussi participé au dégel des relations.
Des tensions demeurent : notamment sur la question de l’énergie, le partage des eaux du Rhône ou les frontaliers. Mais aucun de ces sujets ne devrait être abordés de manière frontale pendant la visite. Résolument placée sous le signe de l’apaisement.
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