En République démocratique du Congo, les préparatifs se poursuivent à une semaine des élections générales. Parmi eux, il y a la distribution des duplicatas des cartes d’électeurs. Une partie de celles qui avaient été distribuées en début d’année étaient de mauvaise facture et beaucoup se sont effacées. La demande pour un autre exemplaire est forte, et la production du document ne va pas assez vite. Il n’est donc pas rare que le monnayage du duplicata soit proposé.
En République démocratique du Congo, les préparatifs se poursuivent à une semaine des élections générales. Parmi eux, il y a la distribution des duplicatas des cartes d’électeurs. Une partie de celles qui avaient été distribuées en début d’année étaient de mauvaise facture et beaucoup se sont effacées. La demande pour un autre exemplaire est forte, et la production du document ne va pas assez vite. Il n’est donc pas rare que le monnayage du duplicata soit proposé.
Devant le centre de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de la commune de Karisimbi à Goma, c’est l’heure de la distribution des duplicatas de cartes d’électeurs. Des dizaines de personnes repartent avec le sésame, alors que les élections générales en RDC se tiennent le 20 décembre prochain. Beaucoup d’autres se rassoient autour du bâtiment.
Cet électeur est déçu, cela fait des semaines qu’il vient tous les jours : « C’est depuis le 25 que j’ai déposé la demande de duplicata. Jusqu’à aujourd’hui, il n’y a toujours pas de solution. Certaines personnes me proposent de donner de l’argent, parce que j’étais avec un ami qui m’a dit qu’il fallait que je passe par des raccourcis au lieu d’attendre la carte qui ne viendra pas. Il a donné cinq dollars hier et aujourd’hui, il a reçu sa carte », rapporte-t-il.
Des « rumeurs », selon la Céni
Pour la Céni à Goma, ces accusations relèvent de la rumeur. Maître Jacques Kambale Ngayiremawa en est le deuxième secrétaire adjoint, en charge des questions juridiques. « À Karisimbi, on n’a que trois agents, donc c’est facile à identifier : donnez les noms ou décrivez la personne. Qu’est-ce que vous voulez ? Vous dénoncez, mais vous vous arrêtez à mi-chemin. Donnez des éléments de preuve. C’est quand même grave, non ? », lance-t-il.
Stewart Muhindo, militant de l’organisation de la société civile la Lucha, dénonce là une attitude de mauvaise foi de la part de la Céni. « Nous avons organisé une manifestation au mois de juin et nous avons été arrêtés en allant à la Céni par la police, parce que nous dénoncions le monnayage de la délivrance de duplicatas et la Céni, au niveau national, a elle-même reconnu que des agents véreux continuent d’exiger de l’argent en contrepartie de duplicatas », souligne-t-il.
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