Les élections générales en République démocratique du Congo (RDC) se sont déroulées mercredi 20 décembre 2023 et se poursuivent ce jeudi dans des centres de vote qui n’avaient pas pu ouvrir la veille. À Kinshasa, c’était parfois encore l’heure du dépouillement ce matin, comme à l’école Sainte-Anne – gare centrale. Reportage.
« On est trop fatigué, on a soif aussi », lancent en cœur et avec le sourire des jeunes femmes qui suivent le processus électoral au centre de vote École Sainte-Anne / Gare centrale, situé dans le quartier de la Gombe. Un des responsables du site confirme : le vote, qui a commencé avec du retard, a duré jusqu’à 22 heures dans certains bureaux et le dépouillement manuel a commencé dans la foulée.
Il a duré toute la nuit et s’est achevé vers 8h, ce jeudi 21 décembre 2023, dans le bureau 1A. À l’intérieur de cette petite salle de classe, un immense tableau noir et des pupitres disposés çà et là : assis, six agents de la Commission nationale électorale indépendante (Céni), chasuble bleue sur le dos, vérifient les résultats et expliquent la suite des événements à une dizaine de témoins éreintés après une nuit blanche.
Une voix d’écart entre dépouillement manuel et résultats numériques : on revérifie
La cheffe du centre vient à plusieurs reprises s’assurer que tout fonctionne. Un conseiller de la Céni, la Commission électorale, spécialisé en audit interne, effectue lui une visite des lieux. On lui a rapporté un incident qui y aurait entravé le bon déroulement du scrutin, la veille : fausse alerte, conclut-il.
Un des agents extrait de la machine à voter de longs procès-verbaux, sous le regard concentré de ses collègues : scores de la présidentielle, puis des législatives, ceux des provinciales en enfin communales partielles. Tout est repassé au crible. « Comme vous le voyez, ça marche. Le système fonctionne. Il n’y a pas de soucis », assure le plus âgé d’entre eux.
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