Le Directeur général du Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud), Dr. Thierno Birahim Aw a affirmé dans le journal Libération que « la congestion routière correspond à la deuxième externalité la plus importante. Les pertes économiques engendrées par la congestion sont évaluées à 235 milliards Fcfa, soit 26% de l’ensemble des externalités négatives. Au total, un
Dakarois perd en moyenne annuellement plus de 40 heures du fait de la congestion, ce qui correspond à une perte de temps globale de 156 millions d’heures par année. »
« Ces pertes de temps ont plus que doublé durant la période 2015-2021. Le coup relatif au carburant perdu en période de congestion est estimé à environ 104 milliards de Fcfa », a-t-il ajouté.
Concernant toujours l’étude, selon le Directeur général du Cetud, «l’externalité qui coûté le plus à la population dakaroise correspond aux effets de la pollution de l’air liée au transport sur la santé. Elle génère 56% des pertes économiques induites par le trafic automobile.
Il a en effet souligné que « ces impacts, dus principalement à la vétusté du parc automobile, privé comme public. ainsi qu’à la qualité du carburant, sur une population majoritairement jeune, sont majeurs en termes sanitaires avec des morts prématurés. La valorisation qui en découle en est la traduction directe ».
Notant que la pollution atmosphérique liée au trafic routier est l’externalité la plus coûteuse pour la collectivité avec 56% des pertes induites. Elle est suivie par la congestion qui contribue à 26% des nuisances et, dans une moindre mesure, par la sécurité routière et les émissions de gaz à effet de serre, qui représentent respectivement 10% et 7%, avant la contribution du bruit (1%).
Avec la mise en œuvre de la stratégie décennale du Plan Sénégal Emergent (Pse), adossée à la vision d’un Sénégal émergent à l’horizon 2035, dit-il « un changement de paradigme s’est opéré ces dernières années, avec une priorité d’investissement sur des transports de masse plus adaptés à la construction d’une région capitale viable et vivable ».
Aussi, «en analysant le taux de congestion, l’étude a montré qu’un tiers (34%) du temps de déplacement, sur l’ensemble de la journée, correspond à du temps perdu dans les embouteillages.
Sur la base des profils horaires, le temps moyen perdu aux heures de pointe est globalement supérieur de l’ordre de 10% au temps moyen perdu sur la journée », explique Thierno Bitahim Aw dans Libération.
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