Donald Trump a été inculpé, lundi 14 août à Atlanta (Géorgie), par un grand jury pour avoir tenté d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020 dans l’État américain de Géorgie, en faisant notamment pression sur des responsables du scrutin. Il s’agit de la quatrième inculpation pour l’ancien président républicain, qui brigue à nouveau la Maison Blanche en 2024.
La décision est tombée très tard après une longue journée au tribunal d’Atlanta, relate notre correspondante à New York, Loubna Anaki.
Cette fois, l’ancien président est accusé de fraudes et d’ingérences électorales en Géorgie, État clé qu’il avait perdu en 2020 face à Joe Biden. Treize chefs d’accusation sont retenus contre lui.
Et il n’est pas seul, une vingtaine de proches collaborateurs sont également visés par cette inculpation. Parmi eux, Rudy Giuliani, l’avocat John Eastman, et Marc Meadows, l’ancien chef de cabinet de Donald Trump.
Donald Trump nie en bloc
On se souvient notamment de l’appel téléphonique dans lequel Donald Trump demandait au secrétaire de cet État, un républicain, de « lui trouver les 11 780 votes » qui lui manquaient pour remporter les seize grands électeurs de Géorgie.
C’est cet échange téléphonique enregistré et rendu public qui avait poussé la procureure Fani Willis à ouvrir une enquête. Elle espère aujourd’hui pouvoir recourir à une loi locale utilisée généralement contre le crime organisé et prévoyant jusqu’à 20 ans de prison. « Chaque individu inculpé dans cette affaire est accusé d’avoir violé la loi de Géorgie sur la délinquance en bande organisée, et cela, en participant à une initiative criminelle dans le comté de Fulton et ailleurs. Cette initiative avait pour objectif illégal de permettre à Donald Trump de garder le pouvoir et de s’emparer du mandat présidentiel commençant le 20 janvier 2021. »
Donald Trump et ses dix-huit coaccusés ont jusqu’au 25 août pour se présenter devant la justice de Géorgie, a indiqué Fani Willis. La procureure, qui enquête depuis 2021 sur cette affaire, a affirmé vouloir un procès dans cette affaire « dans les six mois ».
Dès l’annonce de la décision du grand jury, Donald Trump a réagi en parlant d’accusations fabriquées de toutes pièces. « Cela m’a l’air truqué », a réagi M. Trump dans un message posté sur son réseau social Truth Social. « Pourquoi n’ont-ils pas inculpé il y a deux ans et demi ? Parce qu’ils voulaient le faire en plein milieu de ma campagne politique. Chasse aux sorcières ! », a-t-il ajouté.
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