C’est une journée cruciale ce samedi 27 avril dans le dialogue national au Gabon. Suite au coup d’État du 30 août, les autorités de transition organisent depuis le début du mois, des assises avec toutes les couches de la société pour proposer des réformes dans l’ensemble des secteurs. Ce samedi, tous les participants seront en plénière pour la présentation des rapports finaux.
Les trois commissions, politique, économie, sociale, vont tour à tour présenter leurs rapports finaux aux quelque 670 commissaires et personnes ressources qui ont participé au dialogue national. Les trois documents seront votés par acclamation.
On va donc connaître l’ensemble des recommandations du dialogue. Parmi les idées discutées, il y avait notamment l’élargissement des pouvoirs du chef de l’État, mais aussi un Parlement plus fort, des dispositions pour compliquer les modifications constitutionnelles, notamment les mandats présidentiels, ou encore la fermeture de la base militaire français.
Longs débats
Ces rapports sont le fruit de longs débats. Les premières propositions ont été rédigées par une douzaine de sous-commissions. Ces sous-commissions ont présenté leurs rapports aux commissions, qui elles-mêmes, les ont défendues devant le bureau du dialogue chargé de faire la synthèse finale. « Ce n’était pas facile, il a fallu faire des choix, sans trahir ce qui a été fait. Chacun a dû défendre, argumenter, convaincre. Au final, tout est adopté après discussion et consensus à chaque échelon », explique Jean Bernard Asseko Mve, porte-parole du dialogue.
Dimanche et lundi, le bureau mettra en forme les trois rapports pour une remise solennelle, mardi, au président Brice Oligui Nguema. « On espère ensuite entrer dans un monde nouveau », indique Jean Bernard Asseko Mve.
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