Le dialogue initié par le chef de l’État Macky Sall ne fait pas l’unanimité. Pour Thierno Alassane Sall, candidat à l’élection présidentielle de 2024, cette situation est ironique. toutefois, il a confié que malgré le refus des 19 candidats á aller répondre á l’invitation du chef de l’État, Idrissa Seck et Boun Abdallah Dionne iront á ce dialogue.
Selon lui, les deux hommes ont exprimé leur volonté d’y participer. « Il y a quand même certains qui acceptent d’aller le rejoindre á son dialogue. Il y a mes grand frères, Idrissa Seck et Boun Dionne qui iront au dialogue. D’ailleurs, vous remarquerez le silence assourdissant de ce dernier, c’est mon ami, mon grand frère pour qui j’ai une certaine affection, et je pense que lui et son parti méritent mieux que ça dans ces moments historiques où la démocratie est piétinée. Il y a des gens qui voudraient qu’on repousse l’élection. Boun Dionne voulait qu’on repousse les élections pour les raisons qu’on peut deviner aisément les soupçons de fraude qu’on doit clarifier bien qu’il y ait d’autres raisons personnelles qui le poussent à dire ça », a declaré Thierno Alassane Sall.
Qui a souligné le fait que les 19 candidats de l’opposition ne seraient pas entendus lors d’un dialogue et face à cette situation Macky Sall a estimé qu’il pouvait jouer le rôle d’arbitre alors qu’il ne peut pas unifier son propre camp. » En tout état de cause, les 19 candidats ne se seraient pas entendus pendant un dialogue. Et Macky Sall s’est dit que comme les deux camps entre eux-mêmes ne s’entendent pas donc lui il va jouer l’arbitre. Quelqu’un qui n’arrive pas à arbitrer dans son propre camp, qui n’arrive pas à unifier son gouvernement á dialoguer avec son parti, avec son Premier ministre mais qui veut faire dialoguer la République, le Sénégal ne mérite pas ce comble de ridicule. Il faut qu’il arrête », a-t-il argué.
Le candidat à la présidentielle a pointé du doigt la division au sein du parti au pouvoir en critiquant la capacité de Macky Sall à unifier son propre gouvernement, qui est, selon lui, en lambeaux. Il a insisté sur le fait que « celui qui ne peut pas instaurer l’ordre dans sa propre maison ne devrait pas prétendre pouvoir le faire à l’échelle natiodire, Pour étayé ses dires, le candidat a évoqué la fuite d’informations de groupe WhatsApp, exposant les dissensions au sein du gouvernement et des femmes du parti présidentiel.
Pour lui, l’objectif de ce dialogue serait de permettre à Macky Sall de prolonger son mandat. Quant à la nouvelle date des élections, Sall a ironiquement souligné que Macky Sall pourrait la choisir en tenant compte de divers événements.
« Il nous l’a déjà dit, tiendra compte du Ramadan, de l‘hivernage, de la possibilité qu’il y ait le volcan qui est là-bas en Islande, qui entre en irruption. Même le fait qu’il neige à Thiès, tout ça, ça va être pris en compte dans sa nouvelle date pour pouvoir éventuellement dire que l’on renvoie les élections au mois de juin ou juillet comme il l’avait annoncé. Vous vous rendez compte », a-t-il déploré sur les onde la Sud FM.
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