Les serpents venimeux seront, eux aussi, affectés par le changement climatique. Certains disparaitront mais d’autres devraient voir leurs conditions de vie s’améliorer. Selon une étude publiée dans le journal scientifique Lancet Planetary Health, ils pourraient alors traverser les frontières. Ce sera le cas notamment en Afrique. Les auteurs mettent en garde les pays qui ne sont pas prêts à cette invasion.
Les chercheurs ont modélisé les aires de répartition des 209 serpents classés comme dangereux par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ce, en fonction du climat futur. Résultat : d’ici 2070, l’habitat de la plupart des crotales, vipères et autres serpents marins venimeux devrait se dégrader à cause des activités humaines et du changement climatique. Mais certaines régions pourraient, au contraire, devenir propices à l’installation de serpents, selon l’étude.
C’est le cas de plusieurs crotales, cobra et mamba mais surtout de la vipère du Gabon de l’Ouest qui verrait son territoire augmenter de 250%.
Maladie tropicale négligée
« En Afrique, le Niger et la Namibie seront les premiers concernés par ces migrations de serpents venimeux », expliquent les scientifiques qui préviennent que par manque de connaissance et de sérum anti-venin – difficiles à produire – de nombreux pays ne sont pas préparés et les populations seront vulnérables aux morsures préviennent les scientifiques.
Les morsures de serpents venimeux sont classées comme maladie tropicale négligée par l’OMS. Chaque année, dans le monde, entre 80 000 et 138 000 personnes meurent à la suite de morsures de serpent et environ 400 000 autres souffrent d’amputations ou de lésions permanentes.
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