Le front libano-israélien a connu ce jeudi 23 novembre un déchaînement de violence inédit depuis le début des affrontements entre le Hezbollah et l’armée israélienne le 8 octobre. Cette escalade intervient au lendemain de la mort dans une frappe aérienne israélienne de 5 membres du Hezbollah, dont le fils du chef du bloc parlementaire du parti, et au moins 3 officiers de haut rang de l’unité d’élite al-Radwan. Le Hezbollah a annoncé la mort d’un combattant supplémentaire dans la journée.
Pour le Hezbollah, la mort de 5 cadres militaires de ses forces d’élite dans un raid sur une localité éloignée de 12 kilomètres de la frontière est une violation des règles d’engagement tacites entre les belligérants.
Cela explique probablement la puissance de feu inégalée et le nombre record d’opérations lancées par le parti chiite. Vingt-deux attaques depuis jeudi matin.
La riposte directe à la mort des 5 responsables militaires est venue sous la forme d’une salve de 50 roquettes katioucha tirées sur une base près de la ville de Safad en Haute Galilée, à une quinzaine de kilomètres de la frontière.
Le parti de Hassan Nasrallah a annoncé avoir attaqué avec des armes dites « spéciales » une unité d’infanterie retranchée dans une maison près de Metoula, dans le Doigt de la Galilée.
Le missile lourd al-Burkan, équipé d’une charge explosive de 300 kg, a également été utilisé pour le troisième jour consécutif.
Certaines bases israéliennes ont été prises pour cible à plusieurs reprises avec des missiles guidés, des roquettes ou des obus d’artillerie.
La puissance de feu déployée par Israël était tout aussi inédite. Les avions de combat et les drones ont mené des raids contre une quinzaine de localités en territoire libanais. L’artillerie est entrée en action toute la journée sur une zone d’une centaine de kilomètres le long de la frontière.
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