Marine Le Pen a effectué une visite de 72 heures à Dakar. La cheffe de file du RN qui a été reçue par le président sénégalais, Macky Sall, au Palais, a tenté de soigner ses relations avec les Africains. Ce, lors d’une interview avec le groupe E-media.
Sur sa politique perçue par bon nombre d’observateurs comme une politique de mépris culturel vis-à-vis de l’Afrique où certains parlent même de racisme, Marine Le Pen parle d’un faux procès contre sa personne et précise : « je dénie totalement la définition que vous venez de me donner et je mets au défi ceux qui utilisent cette diffamation en quelque sorte à mon égard de trouver un seul mot, une seule ligne de mépris de ma part; bien au contraire j’ai, il y a plus de 6 ans maintenant, tenu un grand discours fondateur à Ndjamena sur, précisément, la vision que j’avais de l’Afrique et je conteste au quotidien ce mépris dont vous parlez et qui a émané depuis Nicolas Sarkozy, il faut bien le dire, d’à peu près l’intégralité des présidents français », s’est justifiée la députée française qui rejette sous ce registre, le rôle de la victimisation.
« Je ne joue pas sur la victimisation. Je suis clairement présentée de manière mensongère, mon programme est présenté de manière mensongère, caricaturale. Je suis victime, en réalité, d’un procès d’intention. Je demande aux africains de me juger sur ce que je dis, sur ce que je propose et sur ce que j’écris et sur la vision que j’ai des relations, absolument, nécessaires entre la France et l’Afrique et croyez-moi qu’ils seront bien surpris de me voir diverger totalement du discours de Dakar de Nicolas Sarkozy et des propos qui sont régulièrement tenus par Emmanuel Macron », a soutenu la cheffe de file du RN.
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