La Coordination des Associations de Presse (CAP) condamne la coupure du signal de WalfTv par le ministère de la communication, des Télécommunications et l’Economie Numérique. Face à cette énième acte perpétré « par le pouvoir en place » pour intimider et réduire « au silence des voix ou plumes trop critiques à ses yeux », la CAP envisage de dérouler un plan d’actions « pour dire stop à cette batterie de mesures qui sapent la liberté de presse et même d’expression ».
Dans un communiqué parvenu à PressAfrik, la CAP « condamne fermement ce dernier acte qui vient s’ajouter à une série noire faite de brimades, d’arrestations et d’emprisonnements de professionnels des médias ».
L’organisation rappelle qu' »A travers un sit-in devant les locaux du ministère de tutelle le 3 mai 2021, » elle » avait déjà alerté sur les dangers qui guettaient le secteur et que nous vivons présentement ».
Ainsi, La Cap constate pour le dénoncer une « volonté du pouvoir en place d’intimider et de réduire au silence des voix ou plumes trop critiques à ses yeux ». Face à cela, elle « a décidé de dérouler un plan d’actions pour dire stop à cette batterie de mesures qui sapent la liberté de presse et même d’expression ».
C’est ainsi qu’elle envisage « d’organiser bientôt et successivement une Journée sans presse, un Editorial commun publié le même jour dans tous les médias et un Conseil des médias ».
En effet, toutes ces actions sont une manière pour la Coordination des Associations de Presse de montrer que « la ligne rouge a été franchie avec la coupure sans aucune base légale du signal de Walf Tv. Ce qui constitue un précédent dangereux puisque la loi portant Code de la presse a été violée par les autorités sénégalaises ».
Evoquant le cas Pape Ndiaye, chroniqueur judiciaire à WalfTv, la CAP informe qu’elle « avait privilégié jusque là les démarches souterraines pour le faire libérer. Il boucle cent (100) jours en prison, battant le record du nombre de jours passés en détention par un professionnel des médias, ce qui, en soi, est excessif », peste-t-ellle.
C’est pourquoi, la Cap exige « sa libération dans les plus brefs délais et nous ne ménagerons aucun effort pour obtenir gain de cause ».
Conférence de presse le vendredi 16 juin
La Coordination des Associations de Presse (CAP) ne s’en arrête pas là. Elle informe avoir lancé « cette série d’activités de protestation par des rencontres avec différentes autorités mais aussi à travers une conférence de presse qui se tiendra le vendredi 16 juin 2023, à 10h30, à la Maison de la presse Babacar Touré ».
Toutefois, elle fait savoir qu’elle est ouverte « au dialogue » et reste déterminée « à faire entendre raison à ceux qui pensent à tort que les médias sont un ennemi à abattre ».
Non sans rappeler qu’une « démocratie n’a de sens que s’il y a une presse libre et qui a les moyens de bien faire son travail avec l’aide de pouvoirs publics qui ne s’emploient nullement pas à lui mettre des bâtons dans les roues ».
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