Guillaume Soro a annoncé le 12 novembre 2023 mettre fin à son d’exil. L’ex-Président de l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre n’a plus remis les pieds en Côte d’Ivoire depuis 4 ans et demi. Il a été condamné en son absence à la prison à vie notamment pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Dans une vidéo publiée dimanche, l’ancien chef rebelle ne précise toutefois pas clairement la date de son retour ni même s’il reviendra bien en Côte d’Ivoire ou dans un pays d’Afrique voisin.
« J’annonce, ici et maintenant, que je mets fin à mon exil, car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique ». Dans une courte vidéo de cinq minutes publiée sur ses réseaux sociaux, Guillaume Soro évoque la « fin » de son exil, sans définir les contours de cette annonce.
Rentrera-t-il en Côte d’Ivoire, où il est sous le coup de deux condamnations judiciaires ? Quelques minutes après son allocution, son directeur de campagne, Moussa Touré, indique « qu’il restera en Afrique pour faire face à son destin », laissant entendre ainsi qu’il pourrait être domicilié dans un autre pays de la sous-région.
Dans cette vidéo, Guillaume Soro accuse le président ivoirien Alassane Ouattara de vouloir le traquer partout où il se trouve. « La dernière tentative d’arrestation opérée à Istanbul, démontre, si besoin l’était, que le seul lieu de repos paisible que Monsieur Ouattara me réserve est bien le cimetière », a affirmé l’ancien Premier ministre.
« Je refuse d’être un fugitif »
En plus de revenir sur son exil mouvementé en France, en Belgique, à Dubaï et « jusqu’aux confins du continent asiatique », dit-il, Guillaume Soro réaffirme son innocence alors que les juges ivoiriens l’ont condamné pour « atteinte à la sûreté de l’État » en 2021 et « recel de détournement de deniers publics » en 2020.
« Je refuse d’être un fugitif. D’autant plus que devant dieu et les hommes, je ne suis coupable d’aucun forfait qui mériterait un tel châtiment ».
En mai dernier, Guillaume Soro avait annoncé son intention de se présenter pour l’élection présidentielle de 2025, des ambitions qu’il ne semble pas avoir abandonné. « Je veux pouvoir contribuer à la réconciliation des fils et des filles de mon pays et apporter ma pierre à l’édification de la paix entre les peuples d’Afrique », assure-t-il.
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