Contrat d’armement entre le Sénégal et un trafiquant nigérien : le Forum civil demande au procureur de s’auto-saisir

L’enquête de l’OCCRP sur un contrat d’armement de 45 milliards de FCFA impliquant le ministère de l’Environnement et le ministère des Finances et du Budget dirigés respectivement, au moment des faits, par Monsieur Abdou Karim SALL et Monsieur Abdoulaye Daouda DIALLO, continue de faire l’actualité. Les organisations de la Société civile sont montées au créneau pour demander des comptes au Gouvernement. Le Forum Civil a directement interpellé le président de la République, Macky Sall, avant de demander au procureur de la République de s’auto-saisir, dans un communiqué.

« Le Forum Civil, section Sénégalaise de Transparency international, invite : le Chef de l’Etat à demander au Ministre Abdoulaye Daouda DIALLO de s’expliquer sur le contrat de 45 milliards en question ; Monsieur Abdou Karim SALL, ancien Ministre en charge de l’Environnement d’éclairer les Sénégalais sur la teneur du contrat incriminé; Au Procureur de la République de s’auto-saisir de cette affaire qui pourrait affecter  gravement l’image du pays, sur en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux  de financement du terrorisme ; L’actuel Ministre en charge de l’Environnement de faire le point sur l’existence des armes achetées, sur la base du principe de la continuité du service public », lit-on dans la déclaration des collaborateurs de Birahim Seck.

Qui indique que « Vu la gravité extrême des faits soulevés, le Forum Civil estime, que le Gouvernement du Sénégal ne saurait garder le silence car, ils concernent la gestion problématique de l’argent du contribuable en relation avec des acteurs cités dans des activités de ventes illicites d’armes, sources de criminalité transfrontalière ».

Le Forum Civil rappelle qu’il n’a cessé d’alerter « sur les agressions répétitives que subit la règlementation des marchés publics. Le principe de transparence est foulé au pied au profit d’une opacité résultant de la destruction du système de régulation des marchés publics. Ce qui a pour conséquence gravissime la sécrétion calamiteuse de formes de contractualisation douteuses et dangereuses préjudiciables à la bonne image traditionnelle du Sénégal sur la scène internationale ».

Selon Birahim Seck et Cie, la domiciliation de l’Autorité de Régulation des marchés publics (ARMP) à la Présidence de la République constitue un signal fort de valorisation de la mauvaise gouvernance dans le système des marchés publics au Sénégal. « Il s’y ajoute l’absence de légalité et de légitimité du Directeur Général de l’ARMP-ARCOP qui a fini son mandat depuis 2017. Tout ceci génère une situation quasi-générale de mépris des règles de transparence dans le système des marchés publics au Sénégal », indique la déclaration.

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