L’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), formation d’opposition, n’avait plus de leader depuis la mort de son fondateur, Guy-Brice Parfait Kolélas, survenue le lendemain de la présidentielle de mars 2021. Depuis le lundi 10 juillet, le parti est en congrès extraordinaire pour choisir son successeur.
À deux reprises, avant l’ouverture des travaux, les 748 congressistes de l’UDH-Yuki ont observé une minute de silence en mémoire de leur ancien dirigeant, disparu en mars 2021. Prenant ensuite la parole dans un discours interrompu par des acclamations, Pascal Ngouanou, premier vice-président, a donné le ton pour ce parti qui a connu de fortes dissensions internes ces deux dernières années :
« Nous devons rénover notre parti, nous donner de nouveaux dirigeants. Nous avons le devoir de fructifier, de consolider et de développer ce parti. Faisons de l’UDH-Yuki non pas un fonds de commerce, mais un instrument de lutte au service du peuple congolais. »
Avec ses sept députés à l’Assemblée nationale et une trentaine d’élus locaux et municipaux, l’UDH-Yuki revendique la première place de l’opposition. Le parti ambitionne d’obtenir quelques sièges lors des sénatoriales du 20 août prochain.
Les militants visent plus loin. « On doit élire un président qui doit amener le parti là où le peuple l’attend, à la présidence », dit l’un d’eux. « Que les choses s’améliorent afin que nous affrontions un peu ce régime pour un bon changement sur le plan social. Pour que le Congolais se retrouve comme il faut », poursuit un autre. « Avoir plus de députés (à l’avenir) et aller jusqu’à la magistrature suprême. C’est mon rêve que je souhaite voir se réaliser, se matérialiser », espère un autre encore.
Des ambitions justifiées par les précédents résultats du parti. Guy-Brice Parfait Kolélas l’avait amené en deuxième position, lors des élections présidentielles de 2016 et 2021.
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