Au Congo-Brazzaville, l’une des principales forces d’opposition du pays, l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), est paralysée depuis plusieurs mois par un conflit de succession à sa tête, suite au décès de son fondateur Guy-Brice Parfait Kolélas en 2021. Pour tenter de remédier à cette crise, des facilitateurs ont été désignés. Explications.
Reconnue comme la deuxième force de l’opposition, l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), parti créé par l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, n’a plus de leader depuis la mort de ce dernier, survenue en 2021.
Le parti a ouvert un congrès en juillet 2023 en vue de désigner un nouveau dirigeant. Mais cette réunion ne s’est jamais refermée. Alors ce week-end du 25-26 novembre, des facilitateurs sont entrés dans la danse pour tenter de faire reprendre les discussions.
Ces facilitateurs ont réuni quelques militants de l’UDH-Yuki pour leur expliquer que le parti vivait « un drame » depuis la disparition de son fondateur, à cause des crises à rebondissement.
Pour le facilitateur Michel Mampouya, cette formation politique reste dominée par des dissensions internes. « Le problème, c’est qu’il y a des gens qui n’arrivent pas à dépasser leur égocentrisme, estime l’homme politique. Il y a des gens qui croient être les vrais héritiers de ce parti parce qu’ils l’ont créé avec le défunt [Guy-Brice Parfait Kolélas, NDLR] et que les autres n’ont pas droit au chapitre. Ils s’enferment dans une espèce de bulle de haine, les uns envers les autres, mais aussi de vengeance parce qu’ils ne se parlent plus pour la plupart ».
Face à cette situation, la facilitation s’est donnée pour mission de relancer le congrès censé redonner vie au parti. Michel Mampouya le présente comme la seule voie de salut de l’UDH-Yuki : « Nous allons voir. La tâche n’est pas mince, mais rien n’est impossible. »
Le souhait des militants est de voir le congrès reprendre avant la fin de l’année 2023. Arrivée deuxième à la présidentielle de 2021, l’UDH-Yuki compte actuellement huit députés à l’Assemblée nationale, le même nombre que l’UPADS (Union panafricaine pour la démocratie sociale), la première formation d’opposition.
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