Alors que se profilent les premières vacances du Nouvel An lunaire sans restrictions sanitaires depuis le début de la pandémie de Covid-19, beaucoup de Chinois s’inquiètent de contaminer leur famille.
Le ciel bleu est de retour après une semaine de gris à Pékin, le vent glacé vide les avenues et les lanternes rouges poussent sur les lampadaires. C’est bientôt la fête du printemps et des retrouvailles en famille pour des centaines de millions d’étudiants et de travailleurs migrants. « Demain, je rentre chez moi dans le Gansu. Je suis tellement contente, je vais revoir mes parents et mon mari. Avec l’épidémie, je ne les ai pas vus depuis deux ans maintenant », témoigne cette marchande de fruits et légumes. La province du Gansu a été l’une des plus infectées ces dernières semaines, ses proches ont déjà été malades? donc la jeune femme ne s’inquiète pas.
« Ne rentrez pas chez vous »
D’autres en revanche restent profondément marqués par l’envolée des contaminations. Visières, masques, gants, le corps recouvert de bâches en plastique, nous avons rencontré l’une des dernières Pékinoises à ne pas avoir eu le Covid-19. « Ici, il y a toutes ces nouvelles sur WeChat qui me rendent tellement nerveuse. Je rentre tous les ans aux États-Unis pour les fêtes. Je dois faire attention, car il faut présenter un PCR de moins de 48 heures », explique-t-elle.
Les autorités redoutent un nouveau rebond épidémique avec les déplacements liés aux festivités, alors que des millions de Chinois s’apprêtent à se retrouver en famille. « Ne rentrez pas chez vous », ont conseillé des responsables de la santé la semaine dernière. Une question angoissante pour de nombreux Chinois qui se réjouissaient de ce premier Nouvel An lunaire sans barrières, et qui dans les campagnes risque de se décliner en deux couleurs : le rouge, la couleur de la fête, et le blanc, celle du deuil.
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