Centrafrique: quel peut être le profil du futur vice-président, nouveau poste créé par la nouvelle Constitution

La compilation des résultats et du taux de participation sont toujours en cours à l’Autorité nationale des élections en Centrafrique, après le référendum constitutionnel de dimanche. Après un passage par la Cour constitutionnelle, le texte devrait être promulgué par le président Touadéra d’ici à la fin du mois au plus tard. Il s’agira ensuite pour le pouvoir de mettre en œuvre les dispositions du nouveau texte et les institutions nouvellement créées, comme le poste de vice-président.

Selon la nouvelle Constitution, le chef de l’Etat nomme et met fin aux fonctions du vice-président, qui le supplée en son absence et assure l’intérim en cas de vacance constatée du poste, avec pour mission d’organiser une élection sous trois mois.

Quel serait le bon profil pour seconder Faustin-Archange Touadéra, dont les pouvoirs seront renforcés par le nouveau texte ?

Pour les acteurs politiques interrogés, le critère principal est « l’expérience » du fonctionnement de l’Etat et de ses subtils équilibres de pouvoir et d’intérêts.

La plupart ajoutent la « loyauté » comme condition sine qua non. « Il devra complètement partager la vision du président » estime un ministre du premier cercle, « Il faudra aussi qu’il soit de bonne moralité » ajoute Evariste Ngamana, un des hommes de confiance du président Touadéra.

Pour plusieurs observateurs, l’actuel président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji fait figure de favori : « ils se connaissent depuis des décennies, ils travaillaient ensemble à l’université, il l’a fortement aidé à être élu et il a été son premier ministre » rappelle un bon connaisseur du pouvoir, d’autant « qu’il se voyait lui succéder, donc c’est aussi un moyen de l’apaiser et de le récompenser » ajoute-t-il.

Toutefois, ceux qui ont servi à la primature depuis 2016 ne sont pas totalement écartés, surtout si Faustin-Archange Touadéra venait à choisir une personnalité plus jeune.

Un proche du chef de l’Etat ajoute néanmoins que cette nomination peut aussi être un signe d’ouverture ou de consolidation de la majorité présidentielle. Par exemple, une personnalité issue de la communauté musulmane, parmi laquelle les dispositions sur la nationalité dans le projet constitutionnel ont fait naître beaucoup d’inquiétudes.

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