En Centrafrique, l’état-major des armées constate, ces derniers temps, la circulation anarchique des armes et des munitions de guerre dans les quartiers, les bars et autres lieux publics, du fait de certains militaires. Alors que la population y voit un danger public, l’état-major met en place des mesures disciplinaires.
Dans le quartier Combattant, dans le huitième arrondissement, un groupe de cinq militaires, en uniformes kaki, partage de la bière dans un bar. Chacun porte une arme.
Élysée un habitant du secteur, est inquiet : « Quand un militaire entre dans un bar avec une arme, s’il prend de l’alcool, il peut mal se contrôler et il peut y avoir des incidents déplorables pour la population environnante. »
Face à ce danger public, Allardhi suggère, quant à lui, la restauration des unités de police militaire comme dans les années 1970 et 1980. « Si le gouvernement ramène ce système, il y aura du changement. Ces unités vont veiller sur la discipline et surveiller des actions de chaque militaire », explique-t-il.
Alors que la situation devient de plus en plus alarmante, l’état-major des armées passe à la vitesse supérieure. « Le général de corps d’armée, chef d’état-major des armées, décide de prendre des mesures interdisant formellement à tout militaire de circuler avec des armes et autres matériels de guerre dans les lieux susmentionnés ; lesquelles mesures nécessaires visent à rétablir l’ordre pour renforcer la quiétude de la population », a annoncé le commandant Franck Gonidé, chef de bureau presse à l’état-major.
L’état-major des armées a aussi mis en service deux numéros de téléphone pour permettre à la population de dénoncer les militaires qui se livreront à ce genre de pratique.
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