Au lendemain de la défaite surprise du Ghana face au Cap-Vert (2-1), le défenseur des Black Stars est revenu en exclusivité pour RFI sur ce début de CAN raté et assure que son équipe reste confiante pour la qualification en huitièmes de finale.
RFI : On peut dire que le Ghana a raté son entrée dans la compétition face au Cap-Vert comment vous expliquez cette défaite ? Qu’est-ce qui vous a manqué ?
Alexander Djiku : Effectivement, on a loupé notre début de compétition. Il reste deux matches donc il va falloir grappiller des points le plus rapidement possible. Maintenant, je pense que ce qui nous a manqué c’est de l’intensité et de l’agressivité. Le Cap-Vert a été meilleur que nous dans ce domaine. Il va falloir continuer à travailler pour gagner ce deuxième match.
On voit le Cap Vert et le Mozambique supposément les équipes les plus faibles du groupe faire de bons résultats. La CAN est devenue comme la Coupe du monde il n’y a plus de petites équipes ?
On l’a vu depuis le début de la compétition, toutes les équipes en lice ont de la qualité. C’est compliqué de gagner des matches et encore plus compliqué de gagner deux ou trois à zéro. On sait que c’est serré, maintenant ça se joue dans les petits détails. C’est vraiment dommage car on arrive à revenir au score et on prend ce but en toute fin de match.
D’un point de vue personnel vous faites une très bonne rencontre puisque vous êtes élu homme du match et vous inscrivez le but de l’égalisation, on imagine que c’est encore plus frustrant.
C’était une fierté personnelle mais malheureusement je n’ai pas pu la savourer à sa juste valeur. C’est dommage car sur cette fin de match, je pense qu’il y avait moyen de marquer ce deuxième but qui nous aurait fait du bien et malheureusement on encaisse ce but qui nous fait très mal.
Beaucoup de joueurs ghanéens évoluent en Europe et sont habitués à un climat plus tempéré, est-ce que la chaleur et l’humidité du climat ivoirien peuvent expliquer la contre-performance de votre équipe ?
Jouer en Afrique est souvent quelque chose de compliqué. Aujourd’hui, on ne peut pas se plaindre car les terrains sont bons, mais c’est vrai qu’avec cette chaleur et cette humidité, c’est très compliqué. On fait avec et de toute façon, cela impacte les deux équipes dont ce n’est excuse pour nous.
Dans quel état d’esprit est le Ghana aujourd’hui ? La défaite est déjà digérée ? L’équipe remobilisée ?
C’était très compliqué dans le vestiaire. On était frustrés, il y avait beaucoup de déception. Maintenant, on n’a pas le choix, il va falloir se remobiliser. Vraiment être en équipe et faire preuve de cohésion pour pouvoir gagner ce deuxième match.
Ce match face à l’Égypte a des allures de finale avant l’heure. Comment on aborde un tel choc qui peut déjà être un match couperet ?
Ça ne sera pas un match forcément décisif, mais il sera capital car il y aura beaucoup d’enjeu. On l’aborde sereinement. On va bien s’entraîner et bien préparer le match et essayer de le jouer sans pression.
Qui dit Égypte, dit Mohamed Salah, comment fait-on pour contenir un tel joueur ?
D’après ce que j’ai vu, ça reste un collectif avant tout, même s’il y a des individualités très fortes. On sait que c’est un très grand joueur mais ça ne m’inquiète pas. Ils ont d’autres très bons joueurs, Trezeguet, Mostafa Mohamed… Nous, on est capables de bien défendre et j’espère qu’on fera un « clean sheat ». Quand on joue au foot, on veut affronter les meilleurs joueurs pour pouvoir se jauger. Pouvoir affronter Cristiano Ronaldo en Coupe du monde, pour moi ça a été un grand souvenir, après ce match face à l’Égypte, il ne me restera plus qu’à affronter Sadio Mané (rire).
La dernière CAN remportée par le Ghana date de 1982, c’est presque une éternité. On imagine que l’objectif prioritaire aujourd’hui c’est de se qualifier pour les huitièmes, mais est-ce que vous gardez en tête la victoire finale ?
J’en parlais récemment avec André Ayew (le capitaine des Black Stars, Ndlr), la dernière fois que le Ghana a remporté la CAN, son père Abedi Pelé jouait encore, donc c’est vrai que ça semble faire une éternité. Maintenant, on va commencer par se concentrer sur le match de l’Égypte pour la qualification en huitième. Après, lors des matches à élimination directe, il y a aura plus de pression et je pense que ce sera à notre avantage. Quand on vient participer à une compétition, c’est pour la gagner. Malgré ce qu’il s’est passé au premier match , on reste confiant pour se qualifier.
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