CAN 2024: entre l’Égypte, le Ghana et le Mozambique, malheur au vaincu

Assuré de terminer premier du groupe B, le Cap-Vert peut aborder son dernier match de poule face à l’Égypte sereinement. Avec deux points, les Pharaons doivent impérativement gagner pour se qualifier. Avec un point chacun, tout autre résultat qu’une victoire condamnerait les chances du Ghana et du Mozambique de rejoindre les huitièmes de finale.

À la CAN, les conférences de presse d’avant-match se suivent et se ressemblent. Les déclarations du genre « Il faut rester positifs et se battre jusqu’au bout » ou « il faudra jouer ce match comme une finale » s’enchaînent inlassablement sous un air de déjà-vu. Celles des ultimes matches du groupe B n’ont pas échappé à la règle, mais force est de constater que cette fois-ci, ces lieux communs du football correspondaient on ne peut mieux à la situation des trois équipes qui se disputent toujours un ticket pour les huitièmes de finale.

Victoire impérative pour les Pharaons

Sur les quatre équipes du groupe, une seule est d’ores et déjà assurée de se qualifier. Avec six points en deux matches, les surprenants Cap-Verdiens seront premiers de leur groupe quoi qu’il arrive. Le match face à l’Égypte sera donc pour eux un match sans enjeux. Les Pharaons aimeraient certainement en dire autant. Même s’ils sont les seuls du groupe à avoir leur destin en main, avec deux points au compteur, ils doivent impérativement gagner pour être certains de se qualifier.

Une tâche qui devrait être la portée des septuples champion d’Afrique, mais qui s’avèrera sans doute plus compliquée que ce qu’avaient sûrement imaginé les Égyptiens lors du tirage au sort de cette CAN 2024. Les Requins Bleus ont clairement fait savoir qu’ils jouaient ce match dans l’optique de réaliser un sans-faute sur ce premier tour, d’autant que les Pharaons devront se passer de Mohamed Salah, leur maître à jouer et capitaine. Sorti sur blessure à la première mi-temps du match contre le Ghana (2-2), le joueur de Liverpool était annoncé indisponible pour deux matches. La Fédération égyptienne a finalement annoncé ce dimanche que le joueur allait rentrer au Royaume-Uni pour se faire soigner par l’équipe médicale de son club, ce qui laisse peu de chances de le revoir sur le terrain avec les Pharaons d’ici la fin de la CAN.

Si l’Égypte n’a pas d’autre choix que de gagner, elle n’est pas la seule. Dans l’autre match de cette ultime journée du groupe B, tout autre résultat qu’une victoire condamnerait potentiellement le Mozambique et le Ghana à l’élimination, eux qui ne comptent qu’un point chacun. Si l’Égypte ne gagne pas face au Cap-Vert, une victoire permettrait à ces équipes de se hisser à la seconde place du classement. Dans le cas d’une victoire de l’Égypte, elles pourraient alors prétendre à une place de meilleur troisième en fonction des résultats des autres groupes de cette Coupe d’Afrique des nations.

Le Mozambique et le Ghana n’ont plus leur destin en main

Le Mozambique et le Ghana ne sont donc plus désormais complètement maîtres de leur destin qui dépend grandement du résultat du match Cap-Vert-Egypte. Les deux parties se joueront en même temps, comme toutes les dernières rencontres de chaque groupe, pour préserver l’équité sportivement et éviter tout arrangement, mais nul doute que chaque banc de touche suivra avec attention leur résultat de l’autre match en cours avec attention.

Côté mozambicain, la confiance est de mise. « Personne n’aurait cru que l’on jouerait les yeux dans les yeux avec l’Égypte… On a bien joué contre l’Égypte, donc pourquoi pas aussi contre le Ghana », a questionné Chinquinho Condé qui a par ailleurs souligné que les Ghanéens n’avaient plus gagné depuis quatre matches. Une façon de rappeler que les Black Stars traversent actuellement une période de doute, même si le retour de Mohammed Kudus, auteur de deux buts contre l’Égypte, a fait beaucoup de bien.

Ghanéens et Mozambicains sont donc dos au mur. « C’est une situation qu’on aurait tous préféré éviter afin d’être dans une meilleure position, mais malheureusement, ce n’est pas le cas », a lancé un brin résigné le sélectionneur des Black Stars, Chris Hughton. Le malheur des uns pourrait toutefois faire le bonheur du public, car avec de tels enjeux, ces deux derniers matches s’annoncent palpitants.

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