Au Cameroun, le président Paul Biya a nommé par décret, ce vendredi 31 mars au soir, les trente sénateurs manquants pour composer la nouvelle Chambre haute du Parlement. La liste a été lue à la CRTV. Les 70 autres sièges ont été pourvus à l’issue des sénatoriales du dimanche 12 mars, remportées intégralement par le parti au pouvoir, le RDPC.
Parmi les nominations de ce vendredi 31 mars, le président sortant du Sénat, Marcel Niat Njifenji, est reconduit à son poste de sénateur. L’homme, 88 ans, préside le Sénat depuis que l’institution existe, c’est-à-dire depuis dix ans. Jamais candidat aux sénatoriales, toujours nommé par le chef de l’État, le voici donc à nouveau sur la liste des trente personnalités désignées par le président Biya pour un mandat de cinq ans.
Si Marcel Niat Njifenji est, par la suite, reconduit au poste de président de la Chambre haute lors de l’élection du nouveau bureau à la première session de la nouvelle législature, il restera formellement le deuxième personnage de l’État camerounais. Ainsi, en vertu de la Constitution, en cas de vacance ou d’empêchement, il est censé assurer l’intérim du président.
Les équilibres sont maintenus
Reconduit également comme sénateur pour la région Nord, le lamido de Rey-Bouba, Aboubakary Abdoulaye, jusque-là, premier vice-président du Sénat. Pas de changement majeur donc. Les équilibres sont maintenus, avec à la Chambre basse du Parlement, le même président de l’Assemblée nationale depuis 31 ans.
Parmi les nouveaux noms de ce Sénat totalement acquis au chef de l’État camerounais, à noter, Emmanuel Chatué, PDG de la chaîne de télévision Canal 2 International et Seidou Mbombo Njoya, ancien président de la Fécafoot, là aussi, une forme de perpétuation, puisqu’il est le fils de feu le sultan Ibrahim Mbombo Njoya, roi des Bamouns, qui fut lui aussi en son temps, sénateur.
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