Dans l’affaire Martinez Zogo, le tribunal militaire de Yaoundé a bouclé ce vendredi 1er mars l’information judiciaire sur l’assassinat, il y a un peu plus d’un an du journaliste et ancien directeur de la radio amplitude FM. Le procès va ainsi pouvoir s’ouvrir dans les prochaines semaines. La vingtaine de personnes inculpées ont été toutes renvoyées devant le tribunal pour divers chefs d’accusation.
Au Cameroun, la fin de cette information judiciaire intervient cinq jours à peine après la requalification pour cinq des personnes en détention des motifs de leur inculpation. Ainsi trois éléments de la DGRE, le service de contre-espionnage camerounais, seront poursuivis pour « assassinat ».
Deux autres, le lieutenant colonel Justin Danwe, ancien directeur des opérations de la DGRE et Martin Stéphane Savom, maire en fonction de la commune de Bibey seront poursuivis pour « complicité d’assassinat ».
L’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko, naguère patron de la DGRE, les deux accusés les plus connus de cette affaire, seront quant à eux finalement poursuivis pour « complicité de torture » selon leurs avocats.
Un procès qui s’annonce tendu
La date du procès au tribunal militaire n’est pas encore fixée, mais il devrait s’ouvrir assez vite croit savoir Charles Tchoungang, chef de file des avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga.
La clôture de l’information judiciaire intervient treize mois après la disparition du journaliste. Elle aura en tout consommé trois juges d’instruction, dans un contexte tendu et de pression de tous ordres. Le procès qui s’annonce ne devrait pas échapper à cette ambiance. L’un des enjeux y afférent est de savoir s’il sera ouvert au public ou pas.
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