Trois diplomates français, dont deux conseillers politiques à l’ambassade de France à Ouagadougou, « sont déclarés persona non grata sur le territoire du Burkina Faso, pour activités subversives », annonce le ministère burkinabè des Affaires étrangères, dans un courrier daté du 16 avril 2024. « Elles sont donc priées de quitter le territoire du Burkina Faso dans les prochaines 48 heures », précise cette note adressée à l’ambassade française.
Au Burkina Faso, trois diplomates français expulsés pour « activités subversives ». Dans un communiqué daté du 16 avril, le ministère burkinabè des Affaires étrangères déclare ces diplomates, dont deux conseillers politiques, persona non grata sur le territoire du Burkina Faso. On ne connaît pas encore les détails de c qui leur est reproché.
Ces trois personnes, ont mené ces derniers temps un travail classique de diplomate, en rencontrant notamment des organisations de la société civile, des influenceurs, des hommes d’affaires et des chefs d’entreprise. Selon les informations de RFI, des rencontres auraient également été organisées avec des médias burkinabè. Des médias, qui selon une source, n’étaient pas dans la droite ligne de la junte, tout comme les organisations de la société civile rencontrées. Les autorités en auraient-elles pris ombrage ? C’est ce qui se murmure, côté français.
« C’est un acte d’hostilité fort »
Les trois diplomates sont depuis mardi déclarées persona non grata dans le pays. Elles ont 48 heures pour quitter le territoire. Mais, selon nos informations, l’une des trois personnes mises en cause est déjà partie depuis plusieurs jours.
Cette expulsion ne devrait pas arranger les relations entre Ouagadougou et Paris, déjà très dégradées depuis l’arrivée des militaires au pouvoir en septembre 2022. « C’est un acte d’hostilité fort », confie hors micro un diplomate français.
Un acte d’hostilité alors que quatre fonctionnaires français sont toujours en résidence surveillée dans le pays et ce depuis plus de 4 mois. Ces derniers, présentés par les autorités burkinabè comme des agents de renseignement, avaient été arrêtés le 1er décembre 2023 puis mis en examen et incarcérés.
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