Au Burkina Faso, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés donne, encore une fois, de la voix, face au massacre d’une vingtaine de personnes, le 8 mars 2023, dans la commune de Rollo, dans la région du Centre-Nord.
Selon Daouda Diallo, le secrétaire du Collectif contre l’impunité, des dizaines de véhicules avec, à leur bord, des hommes armés habillés de la même tenue que les Forces armées burkinabè ont fait irruption dans le village de Toessin-Foulbè.
Après avoir fouillé le village, ces hommes armés ont extirpé une vingtaine de personnes qu’ils auraient assassinées. Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés exige une enquête judiciaire indépendante et impartiale pour situer les responsabilités sur ce drame.
« Tristesse et indignation »
« C’est avec une grande tristesse et indignation que nous avons appris ce qui s’est passé à Rollo, plus précisément dans le village de Toessin-Foulbè qui a reçu la visite d’hommes armés burkinabè, en treillis militaire, en compagnie de certains civils armés, également identifiés comme des VDP [Volontaires pour la défense de la patrie] qui sont arrivés dans la matinée du 8 mars, après 9h00, dans le village. »
« Ils ont regroupé tous les habitants et, après avoir regroupé tout le monde, ils ont extirpé du regroupement toutes les personnes du sexe masculin qui ont été exécutées froidement à quelques mètres des concessions. Les auteurs ont donné comme mot d’ordre de ne pas enterrer les corps. »
« Diligenter une enquête »
« Après vérification et confrontation des différentes sources, nous avons jugé utile d’attirer l’attention des autorités burkinabè pour qu’il y ait enquête rapide sur cette situation. L’objectif, c’est de dire aux populations civiles que nos forces combattantes qui se battent nuit et jour ne sont pas là pour mettre en danger les populations. Voilà pourquoi il faut diligenter une enquête rapide pour situer les responsabilités, identifier les auteurs afin de situer les populations et maintenir et chercher à renforcer la confiance entre les populations et les forces de sécurité qui se battent nuit et jour pour garantir la sécurité aux Burkinabè ».
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