Dix jours après avoir demandé le départ sous un mois du Burkina Faso des troupes françaises de Sabre, pour la première fois, le président de la transition sort de son silence.
Le capitaine Traoré s’est exprimé penndant plus d’une heure sur la Radio-Télévision Burkinabé.
Dans la guerre contre le terrorisme, le chef de la transition a promis une nouvelle page avec le déploiement à venir de milliers de Volontaires pour la défense de la patrie dont la formation touche à sa fin. 90 000 Burkinabè se seraient présentés pour être recrutés. Des VDP qualifiés de « Wagner du Burkina » par le président de la Transition, selon qui les jihadistes seraient sur la défensive.
« L’offensive qui a commencé depuis le mois de novembre contre ces groupes armés terroristes les a amenés à changer leur coeur de cible. Ils sont aux abois, ce qui fait qu’ils s’attaquent de plus en plus à des civils désarmés. C’est aussi une manière d’interpeller la population, de garder le moral, parce que ça sera dur, mais ça ne sera pas pour longtemps », a-t-il promis.
Le président de la transition au Burkina Faso a d’ailleurs démenti la présence des mercenaires de la société russe Wagner.
Autre axe défendu par le capitaine Traoré, la rupture de l’accord de défense avec Paris. Pour autant pas de rupture des relations diplomatiques mais un constat d’échec au niveau de la coopération militaire après le refus de certains partenaires d’équiper les Volontaires pour la défense de la patrie.
Il n’y a pas de dent contre un partenaire particulier, c’est un accord militaire. Dans le texte de l’accord, il est prévu qu’une des parties puisse le dénoncer. Donc c’est juste un processus qui a été enclenché, ça n’a rien à voir avec la diplomatie. L’ambassade française est là, les ressortissants français sont là, de même que notre ambassade là-bas. Il n’y a rien diplomatiquement qui a été touché. Notre souveraineté dépend de nous, et c’est ce que nous réclamons à travers la dénonciation de cet accord.
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