La purge au sein de l’armée brésilienne se poursuit deux semaines après une tentative de coup d’État par des partisans de l’ancien président Bolsonaro. Lula vient de limoger le chef de l’armée de terre.
Le général Julio César de Arruda, qui avait été nommé pendant la période de transition entre Jair Bolsonaro et Lula, n’est plus le chef d’état-major de l’armée de terre. Il vient d’être limogé par le président Lula, qui s’était plaint à plusieurs reprises de l’attitude de certains militaires durant l’attaque contre les lieux de pouvoir à Brasilia, le 8 janvier.
Il a été remplacé par le général Tomás Miguel Ribeiro Paiva, commandant de la région sud-est. Un officier qui a défendu publiquement la démocratie et la légitimité des élections, contestée précisément par l’ancien président d’extrême droite. Le général Ribeiro Paiva, qui a commencé sa carrière militaire en 1975, a notamment participé à la mission de l’armée brésilienne en Haïti, commandé le bataillon de la garde présidentielle et travaillé comme auxiliaire à la présidence à Brasilia sous le mandat de Fernando Henrique Cardoso.
Une fracture
Le ministre de la Défense, José Múcio, qui jouait la carte de la conciliation, évoque désormais une fracture et une crise de confiance entre l’armée et le pouvoir.
Plus d’un millier de personnes ont été arrêtées après les émeutes du 8 janvier. Lula a déjà écarté 50 militaires au cours des derniers jours, et paraît décidé à agir avec fermeté pour reprendre les affaires en main.
Partager