Baisse du loyer : La Commission de régulation a enregistré 4 161 appels téléphoniques et 1 805 réclamations



La Commission nationale de régulation du loyer des baux à usage d’habitation (Conarel) a du travail. La structure mise sur pied le 1er mars dernier a enregistré, en un mois, 4.161 appels téléphoniques et 1.805 réclamations, selon L’Observateur qui soutient que ces statistiques fraiches ont été communiquées par Momar Ndao, Président de ladite Commission.

Portée sur les fonts baptismaux le  » mars dernier, en marge du Conseil des ministres décentralisés à Sédhiou, la Commission nationale de régulation du loyer des baux à usage d’habitation (Conarel) n’a pas encore eu de temps de repos. A peine a-t-elle débuté ses activités que les dossiers ont commencé à s’entasser sur ses tables. En l’es pace d’un mois, cette structure de régulation dingée par Momar Ndao a déjà enregistré 4 161 appels téléphoniques relatifs au loyer et émis par les locataires et des bailleurs, 3 076 parmi les appelants demandaient des renseignements sur des questions précises ou bien sollicitaient l’éclairage de la Commission sur l’interprétation de certains textes. Egalement, d’après le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Asosen), 73% des appels téléphoniques ont trait aux questions ou aux demandes de renseignement et 26% concernent les réclamations dues à des incompréhensions entre le bailleur et le locataire. Leur source de mésentente est générale ment la baisse du tarif et la date du paiement mensuel 1805) 5 plaintes sont parvenues à la Com- mission, laquelle s’est évertuée de les diligenter.

« Le taux d’application de la loi sur le loyer est très en hausse. Il dépasse 99%. Seulement, nous ne devons pas dormir sur nos lauriers, nous devons continuer la sensibilisation car les plaintes que nous avons traitées prouvent que la majeure partie des différents acteurs méconnaissent los textes en vigueur, a signalé Momar Ndao, prési ky dent de la Commission de régulation des loyers Ce que risquent les bailleurs indélicats

Une semaine après l’entrée en vigueur de la loi sur la baisse du loyer, la Conarel avait reçu sur sa plateforme 50s appels téléphoniques, soit une moyenne de 60 appels par jour. Contacté à l’époque par L’Observateur, l’ingénieur commercial et président de la Commission nationale de régulation du loyer des baux à usage d’habitation, Momar Ndao confiait que sur ces 595 appels, plus de la moitié des appels vient de la région de Dakar.

« Nous avons 240 appels pour seulement la région de Dakar, soit 68,57% des appels reçus et 355 pour le reste du pays. Sur les 595 appels, nous avons reçu 436 plaintes et le reste est constitué de demandes de renseignement principalement sur les dispositions réglementaires de la loi», faisait savoir Momar Ndao. Mais, aujourd’hui, ces chiffres ont considérablement augmenté. D’après le président de l’Ascosen, la plupart des bailleurs, des courtiers et des agences immobilières ne savent pas ce que disent les textes, alors que le non-respect du tarif les expose à une peine de prison. Le bailleur qui n’applique pas les tarifs en vigueur encourt une peine à 2 à 6 mois et une amende de 20 000 à 1 500 000 FCfa. Donc, ils sont tenus de se conformer à la règle. C’est la raison pour laquelle, nous projetons organiser une rencontre où seront confiés les bailleurs, les courtiers et les agences immobilières pour qu’ils soient mieux sensibilisés sur les textes en vigueur. Nous voulons harmoniser nos positions afin de parler le même langage de vérité», confie Momar Ndao.

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