Un sommet Arabie saoudite – Afrique a eu lieu le vendredi 10 novembre à Riyad. Plusieurs chefs d’État et de gouvernement africains ont fait le déplacement pour participer à cette première édition placée sous le thème « Développement et prospérité ». Une délégation du Niger, conduite par le Premier ministre nommé par le CNSP, Ali Mahamane Lamine Zeine, se trouvait sur place. L’occasion, pour Niamey, de revenir sur la scène internationale, trois mois et demi après le coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
« Le Niger est de retour », explique le Premier ministre nommé par le CNSP sur la radio-télévision nationale. Ali Mahamane Lamine Zeine estime qu’avec sa participation à ce sommet, son pays referme la parenthèse de l’ostracisation. En participant au sommet de Riyad, le Niger, suspendu suite au coup d’État du 26 juillet, de la Cédéao, de l’Union africaine (UA), exclu d’événements internationaux comme la dernière Assemblée générale des Nations unies, montre qu’il n’est pas un pays isolé.
Renforcer les liens
Selon Ibrahim Yahaya Ibrahim, directeur adjoint Sahel à l’International Crisis Group, Niamey vient aussi renforcer ses liens, déjà forts, avec l’Arabie saoudite. En 2017, rappelle-t-il, le Niger avait par exemple rappelé son ambassadeur au Qatar, en solidarité avec Riyad qui avait rompu ses relations diplomatiques avec Doha.
Nouveau partenariats
Le Niger devrait aussi tenter de trouver de nouveaux partenariats ou de nouvelles aides, au moment où le pays subit de plein fouet les conséquences des sanctions de la Cédéao. À la veille de l’ouverture du sommet de Riyad, Ali Mahamane Lamine Zeine annonçait déjà un accord avec le fonds saoudien de développement, pour la construction d’internats de jeunes filles au Niger.
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