Shakahola, c’est cette forêt vers Malindi, sur la côte kényane, où ont été retrouvées les dépouilles de 430 adeptes de l’église internationale de la Bonne Nouvelle du pasteur Paul Mackenzie, qui prêchait un jeûne extrême pour rencontrer Jésus. Les prévenus devront répondre d’une dizaine de chefs d’accusation.
Meurtre, agression, association de criminels, radicalisation, torture et cruauté envers des enfants… Voilà un échantillon des charges qui seront retenues par le bureau du procureur général contre le pasteur Paul Mackenzie et ses co-accusés. Dans un communiqué, le procureur général a annoncé que 95 personnes seront poursuivies dans cette sombre affaire.
Jusqu’à maintenant, ils n’étaient que 29 suspects, en détention provisoire depuis le mois de mai. 66 rescapés étaient également détenus par la justice durant l’instruction du dossier, mais pas encore accusés. Hier, le bureau du procureur a donc levé le voile ses intentions. Dans son communiqué, il annonce avoir amassé « suffisamment de preuves » pour les poursuivre « grâce à des analyses scientifiques ».
Le bureau du procureur s’engage également « à poursuivre rapidement ces affaires, dans l’intérêt général de tous ». La semaine dernière, les juges du tribunal de Shanzu où est instruite l’affaire, avaient sommé le ministère public d’accélérer l’inculpation des suspects en détention provisoire. Celle du pasteur Paul Mackenzie et de ses co-accusés est la plus longue de l’histoire judiciaire kényane, depuis l’instauration de la dernière Constitution. Les juges ont donc convoqué une audience le 23 janvier.
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