Assassinat de Moustapha Dimé : les aveux poignants du présumé meurtrier devant les enquêteurs

Le jeune Moustapha Dimé allait poursuivre son métier de menuiserie métallique s’il savait que le job de jakartaman allait lui coûter la vie. Âgé de 20 ans, il est tué, le corps calciné et sa moto emportée. Sa famille pleure un fils courageux et ambitieux, et réclame justice. Arrêté, son présumé bourreau a fait des aveux poignants devant les enquêteurs.

Né en octobre 2004, Moustapha Dimé est mort de la plus atroce des manières. Il est tué, le corps calciné et sa moto emportée. Selon une source de L’Observateur, le présumé meurtrier du nom de M.F.S a avoué être l’auteur de ce crime. Devant les enquêteurs, cet apprenti-chauffeur, a déclaré avoir tué Moustapha Dimé qui était son ami, à la suite d’une bagarre survenue dans la nuit du dimanche 2 juin.

Toujours selon L’Obs, il a précisé qu’il a commis tout seul le meurtre. Un crime que le père du défunt n’arrive toujours pas à comprendre. La voix pleurante, son pater est revenu sur les faits.

« Quand on a fini le travail, il est allé prendre une douche tout en me disant qu’il attendait un appel téléphonique d’un ami. Il m’a ensuite demandé de prendre cet appel si son téléphone sonne finalement, c’est après sa douche que cette personne a appelée et je l’ai entendu dire au bout du fil : j’arrive tout de suite. Il a vite porté ses habits et les chaussures tik-tik neuves que j’avais achetées ce même jour. Ensuite, il a pris son casque de moto puis a quitté le domicile. À son départ, il m’a dit qu’il allait bientôt retourner. Mais il est resté jusqu’à 20 heures sans revenir », a expliqué Bassirou Dimé dans les colonnes du journal L’Observateur.

Inquiété par cette situation, le père dit avoir appelé son fils au téléphone pour savoir ce qui le retenait et éventuellement lui demander de rentrer à la maison, ce qu’il a accepté de faire. Trente minutes après, Bassirou a rappelé pour lui mettre la pression et il lui a dit la même chose.

« Quand il m’a dit qu’il était en train de retourner à la maison, j’ai eu l’esprit calme. Ensuite, son grand frère qui travaille à côté de l’hôpital régional de Thiès, l’a ensuite appelé au téléphone pour qu’il vienne le récupérer à son atelier. Mais Moustapha lui a fait croire qu’il se trouvait à Keur Ndiaye Lô (Dakar). C’était pour le pousser à prendre une autre moto. Ceci dit, on est resté toute la nuit sans le voir rentrer », se rappelle-t-il.

 « Comment Moustapha a été piégé, tué puis calciné »

Le lendemain de la disparition de son fils, Bassirou annonce qu’il est allé à sa recherche à Keur Ndiaye Lô. Parce qu’il avait cru, au début, que Moustapha était victime d’un accident. De retour à Thiès, Bassirou Dimé s’est rendu tour à tour à l’hôpital régional et aux quatre postes de police et la Brigade de recherches sans pouvoir retrouver son fils.

Selon L’Observateur, à la Brigade de sapeurs-pompiers de Thiès, les secouristes lui ont fait savoir qu’une intervention concernant un jakartaman tué, puis calciné a été effectuée vers Tivaouane. C’est ainsi qu’il s’est rendu à la police de Tivaouane où le Commissaire Diouf lui a présenté le casque de moto et les affaires de la victime de ce drame.

« Quand le Commissaire m’a montré les objets ramassés sur le lieu où a été retrouvé le corps calciné, j’ai vite reconnu les chaussures que portait mon fils. Pour m’assurer de son identité, j’ai vérifié si la pointure de la paire de chaussures est de 41. Et il s’est trouvé que c’était le même indice. J’ai aussi reconnu le casque de moto que j’ai moi-même acheté et le bracelet que je lui avais donné », relate-t-il dans les colonnes du journal. 

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