Parmi les recommandations du dialogue inter-Maliens qui s’est achevé vendredi 10 mai 2024, il y a la dissolution des milices et les groupes d’autodéfense sur le territoire national et assurer la réinsertion socioprofessionnelle. Parmi ces groupes, figure Dan Na Ambassagou, qui est basé au centre du pays.
Groupe d’autodéfense pour les uns, redoutables milices pour les autres, Dan Na Ambassagou compte dans ses rangs plusieurs centaines de combattants. Ils se considèrent pour la plupart comme membres d’une confrérie de chasseurs chargés de défendre les communautés vivant dans le pays dogon. Leurs principaux ennemis ? Les djihadistes et les auteurs de pillages des biens des autochtones, disent-ils.
Mais des ONG accusent souvent Dan Na Ambassagou de commettre des atrocités contre des civils. La direction du groupe armé a toujours démenti. Avant le coup d’État de 2020, la dissolution de Dan Na Ambassagou avait été déjà réclamée par les pouvoirs publics. Mais la décision est restée au stade de « projet », l’État n’ayant pas eu les moyens de faire face à ses hommes, fins connaisseurs de leur région.
Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? Dans les rangs du mouvement, la recommandation du dialogue inter maliens est déjà à l’étude. Mais nos interlocuteurs préviennent : « Pas question de nous désarmer si l’état ne peut pas assurer la sécurité des populations ».
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