Aminata Assome Diatta, la ministre de la hausse des prix

Flambée des prix des denrées de première nécessité ou parfois pénurie. Les Sénégalais sont asphyxiés du coût de la vie qui devient de plus en plus élevé sous les yeux impuissants de l’Etat. Depuis sa nomination en avril 2019 comme ministre du Commerce, des petites et moyennes entreprises, les prix ne cessent de hausser. Aminata Assome Diatta est-elle devenue ministre de la hausse des prix ?

Au Sénégal, tout est devenu cher. Les prix ne cessent de grimper du jour au lendemain sans raison valable. En fait, c’est la tendance. Les commerçants (grossistes ou détaillants) transporteurs, entres autres, chacun dans son secteur augmente le prix comme il veut. La principale avancée pour justifier leur hausse, qu’elle soit vraie ou fausse, est la guerre en Ukraine.

La principale hausse qui asphyxie les Sénégalais, c’est celle des prix de denrée de première nécessité. La bouteille d’huile de 5 litres vendue à 6 000 FCFA soit 1000 FCFA le litre est désormais vendue à 8 000 FCFA ou 8 500 dans certaines localités. Le sac de riz parfumé de 50 kg passe de 21.500 à 24. 000 FCFA soit une hausse de 2 500 FCFA. Et quant au riz local : le sac de 50 kg passe de 14.500 à 16.500 FCFA. Le sac de lait de 25 Kg file de 59.000 FCFA à 76 500 FCFA.

Le pain très consommé par les Sénégalais n’est pas reste. Déjà, en décembre 2021, la ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, Aminata Assome Diatta, annonçait une hausse à « effet immédiat » de 25 francs CFA sur le prix de la baguette de pain à Dakar, passant de 150 à 175 francs CFA.

Ce n’est seulement pas la flambée des prix des denrées de grandes consommations qui entache la gestion de Aminata Assome Diatta. Les Sénégalais ont aussi fait face à une rareté des produits tels que le gaz butane à Dakar et l’ognon récemment à Touba. En effet, avril dernier, des Dakarois ont fait face à une pénurie de gaz butane qui a duré plus d’une semaine. Une disette qui est venue s’ajouter au grand dam de ces habitants qui, déjà rallaient sur la flambée des prix de denrées de première nécessité. Face à cette situation, la direction du Commerce de l’Intérieur avait brandi que cette pénurie n’était rien d’autre qu’un « problème d’interchangeabilité des bouteilles entre concurrents ».

La même situation s’est passée au mois en aout à Touba. Le prix du kilogramme d’ognons a considérablement augmenté en plus d’être introuvable sur le marché. Les rares commerçants qui disposaient de ce condiment, vendait le Kg entre 1.500 et 2.000 FCFA, alors que ce produit se vendait quelques jours avant entre 700 et 750F FCFA.

Le ministère du Commerce qui était attendu pour réguler le marché en prenant des mesures immédiates a évoqué une « forfaiture » des commerçants « véreux ». Le directeur Commerce intérieur, face à la presse, a expliqué que cette situation rentre « dans la phase de cohabitation qui marque la fin de la production locale d’oignon et l’ouverture des importations qui consacre la fin du gel ».

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Des mesures prises mais…..

Auparavant, des mesures avaient été prises pour apaiser les tensions face à la hausse grandissante. En aout 2021, Aminata Assome Diatta, a convoqué les professionnels du secteur à une réunion du Conseil national de la consommation. L’occasion pour le gouvernement de s’expliquer sur la hausse de prix et de rencontrer les acteurs du secteur (administration, douanes, impôts, associations de consommateurs, commerçants et industriels). Mais aussi de désamorcer une situation potentiellement explosive.

 Une autre mesure a été prise par le chef de l’Etat.  Le président Macky Sall a décidé lors du Conseil des ministres du 24 février 2022 de baisser les prix des denrées de première nécessité. Il a décidé de baisser les prix respectifs: de l’huile de 1200 FCFA à 1100 FCFA le litre, soit une baisse de 100 FCFA par litre; du riz brisé non parfumé de 15.000 FCFA le sac de 50 kg à 13.750 FCFA, soit une baisse de 25 FCFA par Kg; du sucre de 625 FCFA à 600 FCFA, soit 25 FCFA/Kg, indiquait le communiqué de la présidence.

Ces mesures prises sans accompagnement n’ont pas soulagé les Sénégalais.

PRESSAFRIK

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