L’Association sénégalaise des Gynécologues–obstétriciens (ASGO) a fait face à la presse ce samedi pour dénoncer l’arrestation de leurs collègues à Kédougou, à la suite de la mort en couches d’une femme à l’hôpital de la région. Elle décrète une grève de 48 heures à partir de lundi.
« Du communiqué du procureur nous dénonçons l’impartialité et le jugement de valeur sur la personne. En décidant de priver de liberté ces agents du Centre de Santé, le Procureur laisse de facto le bloc opératoire d’une zone difficile non fonctionnel depuis plus de 72H, compliquant ainsi le parcours déjà assez laborieux de nos sœurs nécessitant des soins obstétricaux d’urgence, et ceci sans attendre les rapports d’expertise et d’autopsie », dénoncent les membres de ladite association.
Ils ont exprimé leur solidarité au Dr Léonce Mbade Faye, Mr Abdou Aziz DIOUM, Mr Bakary DIEBAKHATE et à leurs familles. L’ASGO dit s’organiser à défendre ses collègues et à faire respecter la profession. Elle décrète donc 48 heures de grève à partir de lundi. « Nos camarades des régions tiennent souvent à eux seuls des blocs opératoires : travaillent seuls 24h/24 et 7/7 assurant consultations, chirurgie programmée et urgences. Le volume d’activité et des situations sont incomparables à certains pays. Les gynécologues ici ignorent le repos de sécurité. Il s’agit d’une situation inhumaine, les médecins sont d’abord des êtres humains et donc sujets à la fatigue et au burn-out, cette tendance à fusiller le personnel devant toute situation difficile en occultant les conditions de travail doit cesser », dénoncent-ils.
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