Acquittement au bénéfice du doute de Sitor Ndour : la mère de la victime brise le silence

Nguira Dione, la mère de la victime de Sitor Ndour, est sortie du mutisme pour exprimer sa déception après le verdict donné à l’issu du procès de sa fille. L’acquittement au bénéfice du doute de Sitor Ndour dans l’affaire de viol sur sa fille âgée de 16 ans l’a mis dans tous ses états. Face à la presse mercredi, lors d’une conférence organisée par l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS), en collaboration avec les organisations féminines, Mme Dione ne caché pas ces sentiments.

« Ce qui me fait mal dans cette affaire, c’est que tout le monde sait la douleur du viol. Une fille de 16 ans qui travaille à 3 jours à Dakar, on lui fait ça. Moi qui suis sa mère, je confirme ce viol, car le jour des faits la manière dont je l’ai trouvé m’a fait mal. On est parti à l’hôpital et il a été aussi confirmé qu’elle a été bien violée. Mais l’affaire qui a été traînée au tribunal à la chambre criminelle a été renvoyée pour doute. Je n’ai pas fait les bancs, je ne comprends pas bien la loi. En ce moment, je me dis que c’est le destin de ma fille et que tout cela devait lui arriver. Cette affaire me fait extrêmement mal, car la vie de ma fille a été détruite », a déclaré Mme Dione.

Quant à l’absence de l’application de la loi 2020-05 du 10 janvier 2020 criminalisant le viol et la pédophilie, l’AJS interpelle les autorités judiciaires. « Depuis que cette loi a été promulguée nous ne cessons de faire des sensibilisations, dont le levé du silence, et faire connaître aux victimes leurs droits en leur demandant de dénoncer leurs bourreaux. La loi se heurte parfois à un manque de témoignages et souvent, on ne dénonce pas, il y a beaucoup de cas de viol qui ne sont pas dénoncé. Mais quand tous les justificatifs sont là, il faut appliquer les sanctions qu’il faut, car la loi est très claire. Quant au bénéfice du doute, ça pose déjà problème quand les pièces justificatives ont été déposées, les témoignages ont été faits, de ce fait, il n’y pas de places pour le doute. Pour le cas de Adama, tout ce que nous sollicitons c’est une application effective et correcte de la loi 2020-05 du 10 Janvier 2020 criminalisant le viol et la pédophilie ».

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