340 détenus sénégalais au Maroc : 38 souhaitent purger leur peine au Sénégal, selon la ministre Yassine Fall

La ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine du Sénégal, Yassine Fall, a répondu aux interrogations concernant la situation des ressortissants sénégalais détenus au Maroc et les modalités de leur éventuel transfert vers le Sénégal. Dans un échange détaillé, elle a apporté des précisions sur la cartographie des prisonniers, les conditions de leur transfert et les efforts entrepris pour améliorer les conditions carcérales au Sénégal.

Selon la ministre, 172 Sénégalais sont actuellement emprisonnés sont principalement dans les villes de Dakhla et 168 autres à Laâyoune. Ce qui fait au total : 340 détenus. Ces personnes purgent des peines allant de 2 à 12 ans pour des délits tels que le trafic de migrants, les escroqueries et les vols. Madame Fall a souligné le rôle des consulats sénégalais dans le recensement et le suivi de ces détenus. 

Les conditions de transfert prévues par la Convention de 2004

Concernant les conditions de transfert des détenus vers le Sénégal, la ministre a rappelé que celui-ci nécessite le consentement du prisonnier. « Le détenu a le libre choix de revenir ou non. Cette décision peut être influencée par divers facteurs, notamment d’ordre social », a-t-elle expliqué. La Convention signée entre le Sénégal et le Maroc en 2004 permet aux détenus sénégalais qui le souhaitent de purger le reste de leur peine dans leur pays d’origine.

À ce jour, 38 détenus ont exprimé leur volonté de bénéficier de ce dispositif. Les frais liés à ce transfert seront pris en charge par l’État d’exécution, en l’occurrence le Sénégal. « Trente-huit personnes ont déjà manifesté leur souhait de rentrer au Sénégal pour y terminer leur peine », a indiqué Yassine Fall.

La ministre a également précisé que les modalités de transfert sont discutées entre les ministères de la Justice du Sénégal et du Maroc. Elle a salué la contribution du ministère de l’Intérieur et des consulats dans ce processus. « Les conditions de transfert sont négociées en étroite collaboration entre les deux pays, avec l’appui précieux de nos consulats et du ministère de l’Intérieur », a-t-elle ajouté.

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